Dans ce bas monde, si déjà « ÊTRE » nous fait trop souffrir, alors à coup sûr, « LE PARAITRE », nous achèvera tous, à petit feu !…
Nous sommes de plus en plus les nouveaux « esclaves » de cette société basée toujours plus sur « le paraitre ». Cette société dans laquelle nous n’existons que grâce à ce que nous possédons !…
Aujourd’hui, la volonté d’acquérir, et le devoir d’appartenance à une classe supérieure, sont devenus les principales motivations. Peu importe si on perd notre dignité pour y arriver, peu importe si on triche pour y accéder !…
De nos jours, notre « société de consommation » amène à une explosion de « l’individualisme ». C’est cette envie obsessionnelle d’acheter qui nous commande et qui nous dirige, peu importe si nous le faisons de manière arrogante ou pas, car il faut impérativement « paraitre », sans se soucier de savoir si la pauvre mendiante au bout de la rue, aura de quoi se nourrir ou si elle crèvera de faim ou de froid, la nuit venue !…
Aujourd’hui, la morale et la réflexion se perdent devant un simple sandwich MacDo, un sac Gucci ou la dernière Mercedes. Le souci de l’autre a disparu. L’existence humaine se réduit dans notre société à une simple CARTE DE CRÉDIT !…
Chaque jour, nous sommes bombardés de publicités. Elles finissent par créer en nous, une confusion entre nos « Besoins Réels » et nos « Désirs » !…Tout est beau, tout est tentant, et les professionnels du marketing n’hésitent pas à nous le faire savoir tous les jours. Nous vivons une pression sociale qui incite à la consommation et au paraître. L’APPARENCE est devenue plus importante que le BIEN-ÊTRE !!!…
LE PROBLÈME, C’EST QUE NOUS CONSOMMONS AVEC L’ARGENT QUE NOUS N’AVONS PAS !…Le crédit fait des ravages. Jamais les ménages n’ont été aux prises avec des dettes aussi importantes. Jamais les faillites personnelles n’ont été aussi nombreuses. Car le « surendettement » n’est pas un accident de parcours, bien au contraire, il est une composante fondamentale du fonctionnement de la société de consommation !…
« VOUS ÊTES PLUS RICHES QUE VOUS NE LE PENSEZ ! » matraque un slogan publicitaire d’une banque connue !… : Ah bon ?!…On ne le savait pas !…
Selon les banquiers, il faut juste « le croire » fermement et s’endetter. Car s’endetter c’est croire à cette richesse éphémère et illusoire. Le terme « crédit » lui même, ne provient-il pas du mot latin « credere », qui signifie croire ?!…Si vous succombez à cet appel des « sirènes de la finance », c’est fini !… Leur tour de magie a réussi, et le piège se referme sur vous !
Chaque jour, des hommes et des femmes se réveillent tôt le matin, se lèvent et s’enferment dans une routine implacable : Invariablement, ces hommes et ces femmes vont travailler dur pour espérer gagner un peu d’argent pour pouvoir ensuite rembourser leurs crédits contractés. Tant que leurs crédits ne seront pas remboursés, ils sont condamnés à le faire toute leur vie !…
Nous n’aimons pas nous considérer comme des « Esclaves modernes », mais c’est ce que la vaste majorité d’entre-nous, sommes !…
Le mécanisme de notre aliénation est juste devenu plus complexe avec le temps. L’emprunteur devient de fait le serviteur de son créancier et la plupart d’entre nous, entre dans la spirale de la dette très tôt dans la vie adulte.
Les ménages ne réalisent pas que la somme totale qu’ils auront à rembourser à la fin de leur vie sera bien plus importante que celle qu’ils ont empruntée. C’est calculé, programmé et magistralement exécuté par les banques…Vous ne voyez que du feu !
Nous nous tuons au travail pour payer toute cette dette accumulée, et comme la majorité d’entre-nous, ne travaille pas pour son propre compte, alors c’est à ce moment là, qu’on réalise que nous gaspillons les meilleures années de notre vie à faire du profit pour le compte d’autrui !…
La dette nous maintient à notre place, « lâches que nous sommes », sans chaines et sans fouets. Elle nous rappelle à chaque instant, que notre désir maladif de paraitre et d’« EN AVOIR PLEIN LES ARMOIRES ! », a fait de nous les plus dociles, et les plus stupides des esclaves !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv