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L’Espagne très préoccupée par la non-reconduction de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union Européenne

L’accord de Partenariat dans le domaine de la pêche durable (APPD) entre l’Union Européenne (UE) et le Maroc est sur le point d’expirer le 17 juillet prochain, et l’Espagne, principal bénéficiaire avec 93 permis accordés à ses chalutiers, s’inquiète déjà d’une probable non-reconduction.

Le Ministre Espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, s’est montré très pessimiste quant au renouvellement de l’accord de pêche que l’UE maintient avec le Maroc, et dont l’Espagne est le principal bénéficiaire.

La non-reconduction de cet accord aura un fort impact sur les 10 Etats européens bénéficiaires. L’Espagne, qui exploite à elle seule 93 des 138 permis octroyés par le Royaume, est la plus touchée par la suspension de cet accord, qui obligera à réfléchir à des mesures pour atténuer l’impact négatif sur les armateurs ibériques mais aussi sur le développement économique et social. Depuis 47 ans, Madrid et Rabat ont maintenu une série d’accords bilatéraux, adoptés par l’UE depuis 1986, pour permettre aux navires espagnols de pêcher dans les eaux atlantiques du Maroc.

Le protocole de mise en œuvre associé à l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc est entré en vigueur le 18 juillet 2019 avec une validité de quatre ans, et les négociations en vue de son renouvellement seront conditionnées par une décision juridique qui devra être prononcée par la Cour de justice de l’UE sur sa validité, vraisemblablement en septembre, soit après la date d’expiration.

Planas avait exprimé précédemment son espoir pour une sentence favorable, ajoutant que « nous avons toujours défendu, auprès de la Commission européenne et du Conseil des ministres, la légalité de l’accord ». Il a souligné à différentes occasions que la défense de l’accord de pêche constitue une priorité pour l’Espagne pour préserver les intérêts de ses pêcheurs, donc de son économie.

L’accès à la zone de pêche est accordé à environ 130 navires battant pavillon de 10 Etats membres de l’UE, dont l’Espagne, le Portugal, la France, l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Irlande, l’Italie et même le Royaume-Uni. L’accord de pêche est d’une importance capitale voire vitale pour ces pays et son poids est énorme en termes économiques.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Commission européenne redouble ses efforts et travaille durement pour trouver une solution permettant sa prolongation, en attendant l’arrêt final de la Cour de la justice qui avait déjà annulé le pacte en septembre 2021.

Le Maroc souhaite préserver son partenariat stratégique avec l’Europe tout en protégeant sa souveraineté sur le Sahara. Cependant, il est important de noter que cela peut être un défi délicat à relever, car les relations internationales impliquent souvent des compromis et des concessions mutuelles.

La rédaction /le7tv

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