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La France, brûle-t-elle ? : Des milliers d’interpellations dans l’hexagone, dont 800 à Paris, dans des rassemblements émaillés de violences

 

La France, brûle-t-elle ?…Alors que la réforme des retraites est désormais considérée comme adoptée, plusieurs rassemblements non déclarés ont été recensés dans plusieurs villes de France lundi soir, composés en majorité de jeunes !…MAIS LE PIRE RESTE À VENIR !

Des rassemblements avaient lieu ce lundi soir dans plusieurs villes de France, et sont programmés tout au long de la semaine, contre la réforme des retraites, après le rejet de la motion de censure trans-partisane à l’Assemblée nationale, entérinant l’adoption du projet du gouvernement.

Ainsi, hier, des points de tension sporadiques ont traversé certaines artères du centre de Paris dans la soirée. Quelques centaines de personnes, rejointes par des députés de la France Insoumise (LFI), se sont d’abord rassemblées Place Vauban (VIIe arrondissement), avant d’être canalisées par les forces de l’ordre. Puis, des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l’ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare (IXe), autour de la place de l’Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés

Un cortège d’une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, a ensuite parcouru peu après 21 heures la rue Réaumur et rue Montmartre, renversant les poubelles des commerçants. Ils étaient suivis par les policiers de la Brav-M, à moto. Une centaine de personnes, selon une journaliste de l’AFP, étaient également au Châtelet, non loin de l’Hôtel de Ville. Puis des affrontements ont éclaté toute la fin de soirée et jusqu’après minuit dans le quartier de la Bastille et en direction de Saint-Paul. 3500 interpellations ont été recensées partout en France dont 800 dans la capitale.

Après la diffusion de plusieurs vidéos de cette soirée sur les réseaux sociaux, des militants et responsables politiques mettent en cause les violences des forces de l’ordre. Dans le quartier des Halles, rue Rambuteau, alors que des personnes se font violemment matraquer, notamment une femme qui est en train de se protéger, le député LFI Antoine Léaument dénonce « des images dignes des pires régimes autoritaires ».

Une vidéo fait particulièrement réagir. Filmée rue Saint-Antoine, entre Bastille et Saint-Paul, elle montre un homme auquel un policier administre un coup de poing. La personne tombe au sol, mise KO. Et le policier s’éloigne. La députée Raquel Garrido (LFI) demande au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’arrêter le massacre.

Deux autres vidéos font également réagir. La première, près de la Samaritaine, montre un groupe de policiers face à quelques manifestants. Un accrochage a lieu avec des journalistes, dont Rémy Buisine, de Brut. Un des policiers semble difficilement contrôlable, y compris par ses collègues. Il lance des menaces et utilise son bouclier avec force. Une personne demande si « son chef peut le réguler ».

La deuxième vidéo, près de Bastille, rue de Bercy, suscite des réactions en raison des propos tenus par un policier. Celui-ci effectue un tir de LBD et, dans la foulée, déclare : « tiens, ramasse tes couilles enculé ».

Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature déplore la manière dont sont gérées les manifestations des derniers jours. « Des centaines d’interpellations et de mesures de garde à vue ont été décidées depuis jeudi dernier. La très grande majorité de ces mesures n’a reçu aucune suite judiciaire (à Paris, après la manifestation de jeudi place de la Concorde, sur 292 gardes à vue de manifestant·es, seules 9 ont donné lieu à des poursuites pénales) », écrit-il.

« Nous avons vu ces scènes indignes d’une démocratie : des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des street medics (NDLR : des personnes effectuant des soins dans les manifestations), des interpellations collectives de manifestants enjoints de s’asseoir par dizaines à terre, mains sur la tête, des journalistes faisant leur métier menacé·es ou brutalisé·es », dénonce le syndicat. Il met aussi en cause des forces de l’ordre « sommées de réprimer les manifestations qui s’organisent dans de nombreuses villes pour exprimer la colère sociale ».

Des heurts dans plusieurs villes !

A l’opposé de ces prises de position, la préfecture de police de Paris communique ce mardi matin sur sa satisfaction. Elle fait part des « remerciements appuyés du préfet de police Laurent Nuñez pour le travail des forces de l’ordre ».

Outre Paris, un gros millier de personnes se sont aussi rassemblées à Strasbourg, scandant différents slogans dont : « nous aussi on va passer en force ». Cette phrase, prononcée face aux forces de l’ordre, avait déjà été repérée en fin de journée dans les rues de la capitale, lorsqu’un groupe de manifestants l’a lancée face à des policiers.

Dans la ville alsacienne, des dégradations ont été commises sur les quais de long de l’Ill. La façade d’une banque a été caillassée et taguée, la plupart des poubelles sur ce quai ont été incendiées et des panneaux publicitaires ont été brisés.

Quelques heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre à Lille, où un millier de personnes s’étaient réunies place de la République, selon BFMTV. Dès l’annonce du rejet de la motion de censure, des centaines de manifestants se sont également regroupés à Nantes, à Toulouse, ou encore Rennes.

Après l’échec de la tentative de l’opposition de renverser le gouvernement ce lundi, le leader de la Nupes Jean-Luc Mélenchon a appelé à « passer à la censure populaire ». « Je forme le vœu que cette censure populaire s’exprime massivement, en tout lieu en toutes circonstances, et qu’elle nous permette d’obtenir le retrait du texte », a déclaré le chef des insoumis, lors d’un point presse près du Palais-Bourbon.

La rédaction /Le7tv

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