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Malika Maalainine: Une pionnière du 7ème Art dans nos provinces du Sud !

Elle a fait de sa passion une carrière. Doucement mais sûrement, Malika Maalainine se fraye un chemin dans la réalisation et la production de films documentaires dont elle se targue d’être une pionnière dans ce domaine.

En effet, Mme Maelainine est la première femme issue des provinces du Sud ayant obtenu la carte professionnelle de réalisatrice de films du Centre Cinématographique Marocain (CCM).

Cette native de Guelmime enchaîne les succès à pas sûrs. Elle a contribué vivement au domaine des médias audiovisuels en tant que journaliste, reporter, technicienne de montage, productrice et réalisatrice de plusieurs programmes télévisés et de documentaires pour son propre compte et pour plusieurs sociétés de production audiovisuelle et médias.

Approchée par la MAP, à l’occasion de la journée mondiale de la femme, Mme Maalainine raconte que sa passion pour le cinéma et la production s’est révélée dans les locaux de la télévision régionale de Laâyoune, en tant que technicienne de montage et via des stages initiés par « Sahara Lab » destinés aux créateurs issus des régions du Sud désirant bénéficier de sessions de formation aux différents métiers de la production cinématographique.

Et comme si sa force créative polyvalente attendait un instigateur, Mme Maelainine a été soutenue par des professionnels marocains et étrangers de renom, dont le réalisateur Hakim Belabbes, le critique de cinéma Hammadi Guerroum et le producteur américain Dan Smith.

« Au début, cela me paraissait impossible, car j’avais peur de me mettre devant la caméra. Mais après moult expériences, j’ai surmonté toutes difficultés grâce à la persévérance et à l’amour du métier », a-t-elle confié, faisant savoir que par la suite elle a pu gérer le staff technique et l’ensemble des artistes.

« Les provinces du Sud sont riches en coutumes et traditions hassanies, ce qui m’a motivé à préserver ce patrimoine et à le mettre en valeur par le son et l’image », a-t-elle expliqué, faisant observer que la région constitue un espace authentique pour les productions cinématographiques.

Après des études primaires et secondaires à Guelmim, où elle décrocha son baccalauréat en Lettres modernes en 2000, Mme Maalainine obtint en 2003 une licence en littérature arabe à l’Université Ibn Zohr d’Agadir.

Sa vocation du septième art se révèle tôt. Passionnée et déterminée, Mme Maalainine quitte Agadir vers Ben Slimane en 2015 pour poursuivre ses études à l’Institut de formation audiovisuelle.

Débordante d’énergie, elle décide ensuite d’enrichir son parcours professionnel, en poursuivant ses études au CCM en 2016, sanctionnées par l’obtention de sa carte professionnelle en tant que monteuse et après deux ans, en tant que réalisatrice.

Autant de compétences à même de lui permettre d’entrer dans le domaine par la grande porte, Mme Maalainine enchaîne les succès et acquiert une expérience professionnelle riche et diversifiée, en tant que directrice de tournage, monteuse et scripte dans plusieurs sociétés de production, ainsi que chargée de la direction de la production des émissions pour la télévision de Laâyoune.

Soucieuse d’enrichir et d’apporter sa pierre à l’édifice pour promouvoir la culture hassanie et le patrimoine matériel et immatériel des provinces du Sud du Royaume, elle a produit et réalisé des films documentaires pour son propre compte, en l’occurrence « Sayidate Al Gara » (Dame du centre) et « Bayt Achaar » (la Maison des poils) en 2022, « Sanabik Al Khayl » (Sabots de cheval) (2020) et « Ain Abarbour » (2019), tous subventionnés par le CCM.

De même, la jeune productrice a réalisé de manière autonome en 2018, le long-métrage documentaire « Zahw a Danya f Chgaha » (le plaisir du monde est dans sa misère), lequel documentaire a obtenu au titre de la même année le Prix de la meilleure musique, lors de sa présentation pour la première fois au Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani de Laâyoune.

Pour cette jeune productrice, le documentaire constitue le genre cinématographique le plus adapté pour la promotion du patrimoine hassani dans ses diverses composantes, étant donné qu’il relate la réalité des faits.

Signe de la reconnaissance de ses œuvres, Mme Maalainine a participé à plusieurs festivals nationaux dont le Festival international du cinéma d’auteur de Rabat (2017), le Festival international du film de Dakhla (2018) et le Festival National du Film de Tanger (Catégorie du film documentaire long) en 2022, en plus de sa participation à plusieurs éditions du Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraoui hassani de Laâyoune.

Sa prestation et sa compétence lui ont valu d’être présente également dans plusieurs rencontres cinématographiques internationales, dont la 12ème édition du Festival du cinéma africain de Louxor (Egypte) en février dernier, le festival du film arabe du patrimoine de Sharjah aux Emirats arabes unis (2021) et le Forum du Film de Visegrad à Bratislava en Autriche (2019), ainsi que le festival international du film Black History à Washington (2017).

En dépit de ses multiples engagements, Mme Maalainine assure un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie familiale, faisant savoir que son mari et ses parents lui sont d’une aide précieuse et lui permettent de mener à bien ses missions.

Généreuse et éprise du partage, elle assure qu’elle « essaie de transmettre son savoir faire en la matière aux jeunes créateurs en herbe », appelant les réalisateurs et cinéastes à partager leurs expériences pour réaliser des documentaires de qualité.

En parallèle, Mme Maalainine est présidente de l’association du cinéma, de la culture et de l’art du Sahara, d’autant plus qu’elle a été membre de l’Observatoire international des médias et de la diplomatie parallèle et vice-présidente des producteurs et professionnels du cinéma à Laâyoune (2017-2019) et membre du jury du festival national du film documentaire hassani à Laâyoune (2017).

Plus récemment, son succès a été récompensé, après sa désignation en tant que membre du jury international de la 9e édition du Festival du court métrage d’Alexandrie qui s’est déroulée du 16 au 21 février, aux côtés notamment de la réalisatrice égyptienne Sandra Nach’at et du critique italien Massimo Lecce.

Rayonnante dans son élégante tenue traditionnelle sahraouie, la présence de Malika Maalainine dans cette messe cinématographique est la plus belle reconnaissance d’un parcours professionnel réussi et d’une compétence qui a consacré sa vie à la 7éme art

La rédaction /Le7tv

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