Procès de Saad Lamjarred : Les « anciennes affaires de viol » remontent à la surface et sont accablantes !
Le procès de Saad Lamjarred (37 ans) pour viol aggravé, s’est ouvert hier, lundi 20 février à Paris. il doit durer cinq jours. Le chanteur Marocain risque jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle s’il est reconnu coupable !…S’il a pu échapper à 4 anciennes plaintes pour viol (aux États Unis, en France (Saint Tropez), au Maroc, et en Tunisie), il semble que cette fois, les choses soient plus compliquées pour lui !…
Rappel des Faits : Le 28 octobre 2016, Saad Lamjarred doit donner un concert au Palais des Congrès de Paris. Les 4.000 places se sont arrachées sitôt mises en vente. Mais 48 heures avant l’événement, le 26, le chanteur est interpellé à son hôtel, le Mariott Champs-Élysées, et placé en garde à vue.
En effet, Laura P., une jeune Française de 20 ans, accuse la pop star de viol, violence et de séquestration. Elle serait parvenue à s’échapper de la chambre de Saad Lamjarred avant d’être secourue dans un couloir, hagarde, dévêtue et meurtrie, par une femme de ménage. Informée, la direction de l’établissement a tout de suite prévenu la police.
Les deux jeunes gens se sont rencontrés par hasard dans la nuit du 25 au 26 octobre dans un club de la capitale parisienne. Saad Lamjarred, accompagné d’un groupe d’amis, a invité Laura à sa table. Le courant passe, la jeune femme accepte de suivre le chanteur dans la suite de son hôtel pour « un after entre amis ».
Saad Lamjarred la rassure, un chauffeur la raccompagnera dès qu’elle en aura envie. Mais personne ne les rejoint dans la chambre. Saad Lamjarred embrasse la jeune femme, décide d’aller plus loin. Laura refuse, la situation bascule. Le chanteur aurait alors battu Laura avant de la violer.
Juste après les faits, si l’on en croit le témoignage de la jeune femme, elle se serait réfugiée dans la salle de bains avant de se rendre compte qu’elle avait oublié son téléphone dans la chambre. Elle y serait alors retournée pour trouver un Saad Lamjarred « normal », comme si de rien n’était.
« Pourquoi tu pleures, pourquoi tu es blessée ? » lui aurait alors demandé Saad Lamjarred. Laura récupère son portable, ramasse ses effets et traite le chanteur de « monstre ». Ce dernier aurait alors eu un nouvel accès de violence, tenté de déchirer ses vêtements et de la violer à nouveau.
Cinq mois de détention provisoire !
La jeune femme parvient finalement à s’enfuir. Elle dépose plainte, reçoit des soins hospitaliers, se soumet à plusieurs tests médicaux (alcool et drogue, tous négatifs) et de dépistage de MST, et se voit prescrire un traitement préventif de trithérapie.
Saad Lamjarred quant à lui est mis en examen, placé en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis pendant cinq mois et testé positif à l’alcool et à la cocaïne. Il refuse toutefois de se soumettre au test de dépistage de MST et nie en bloc les faits qui lui sont reprochés.
Au Maroc, c’est l’émoi, sauf que la victime supposée n’en bénéficie pas, bien au contraire. La vague « Me Too » semble s’être arrêtée aux portes du royaume, où des groupes de fans participent à des sit-in, diffusent le hashtag « Nous sommes tous Saad Lamjarred » sur les réseaux sociaux, dénoncent un « complot » contre la star !…
Sur la Toile comme dans la rue, Laura est décrite comme une escort girl professionnelle, une « michetonneuse », qui a « bien mérité que Saad lui fasse du mal ». Au Maroc, tout le monde ou presque se souvient encore d’une vidéo tristement célèbre où une jeune femme clame qu’elle « rêverait d’être violée par Saad Lamjarred ».
Alcool et cocaïne !
Quelques heures avant sa rencontre avec Laura P, Saad Lamjarred est à Rouen pour assister au dernier spectacle du jeune humoriste Kev Adams, alors associé sur scène à Gad Elmaleh. Lamjarred et Adams se retrouvent en backstage à la fin de la représentation pour se congratuler mutuellement, et diffusent la photo de la rencontre sur internet.
Saad Lamjarred propose alors au comédien de partir avec lui en voiture pour « faire la fête à Paris » le soir même. Selon des proches du comédien Kev Adams, ce dernier décline poliment l’invitation, et affirmera plus tard que le chanteur était déjà totalement sous l’emprise de la cocaïne, de l’alcool et franchement « borderline ».
La consommation de stupéfiants ne transforme pas nécessairement les hommes en criminels, mais lorsqu’on gratte un peu le vernis de Saad Lamjarred, on comprend que la drogue forme un cocktail explosif avec ses potentiels problèmes psychiques !…
Dans le milieu du show-business, des médias et de la communication, les langues ne se délient jamais publiquement, personne ne souhaite faire de vague, a fortiori sur des sujets aussi « délicats ». Saad Lamjarred est une star, entourée d’une cour prête à avaler beaucoup de couleuvres pour rester dans la lumière. Business is business.
Parmi le petit gratin mondain, seul Simo Benbachir, journaliste people domicilié aux États-Unis et ancien proche du chanteur, n’hésite pas à sortir du silence pour évoquer les problèmes de drogue de Saad Lamjarred. Un célèbre animateur radio, Redouane Ramdani, affirme, lui, que l’artiste « a besoin de se faire soigner » et dénonce un entourage conscient du problème mais qui maintiendrait la star dans le déni.
De nombreux dérapages incontrôlés !
Sur son blog hébergé par Mediapart, Rachid Barbouch, un journaliste free-lance marocain basé à Paris, raconte comment les proches du chanteur ont tenté de l’amadouer pour le faire taire. Barbouch a notamment révélé l’existence d’un élément à charge contre Saad Lamjarred : un sms envoyé à l’un des membres de son staff juste après la nuit passée avec Laura disant : « J’ai merdé ».
Dans le milieu, nombreux sont ceux qui minimisent les faits en évoquant un « serial séducteur » adepte du « sadomasochisme ». Mais à Rabat et Casablanca, en off et sur le ton de la confidence, plusieurs journalistes déclarent avoir été témoins des dérapages incontrôlés de la star : au cours d’une soirée, Saad Lamjarred serait devenu publiquement violent avec une femme qui aurait refusé ses avances, au point de nécessiter l’intervention de tierces personnes.
Des voisins de l’un de ses appartements casablancais ont à plusieurs reprises entendu des cris de femmes apeurées ou violentées. Et des amis proches ont déjà reconnu que lorsque Saad Lamjarred prenait de la cocaïne, il était capable d’être extrêmement violent avec les femmes. À défaut de déclencher une vague de soutien au Maroc, l’affaire « Laura » a eu le mérite de briser, en partie, l’omerta. Mais aussi à faire remonter à la surface d’autres affaires.
À la cour d’assises :
Costume noir et chemise blanche, l’accusé s’avance vers la barre et décline son identité et sa profession. « Artiste, Madame », répond-il. La présidente de la cour d’assises de Paris, Frédérique Aline, enchaîne avec des questions sur sa carrière de chanteur. « Personne ne connaît votre vie », explique la magistrate à cet homme de 37 ans, fine barbe, les cheveux bien peignés. Il raconte alors comment il a rencontré le succès après sa participation, en 2007, à un télécrochet au Liban, puis évoque son besoin de « transmettre des messages importants », assure avoir « un grand respect pour la femme ».
Saad Lamjarred ajoute que, depuis qu’il est accusé de viol, il vit « une grosse dépression ». Assise sur un banc de l’autre côté de la petite salle, la partie civile, Laura P., a du mal à contenir son émotion en l’écoutant. Les yeux bleus rougis par l’émotion, la jeune femme aux longs cheveux châtains serre la main de sa mère lorsque la présidente rappelle les faits qui se sont déroulés le 26 octobre 2016.
Impliqué dans d’autres affaires de viol !
Au cours de l’instruction, Saad Lamjarred a été mis en examen pour une autre affaire, jointe au dossier. Il est accusé d’avoir violé et frappé une jeune Franco-Marocaine à Casablanca, en 2015, dans des circonstances similaires. La plaignante s’est ensuite mise en retrait de la procédure en évoquant de lourdes pressions familiales, et le juge a ordonné un non-lieu pour ce volet. L’artiste a aussi été mis en cause pour viol aux Etats-Unis en 2010, également dans des circonstances proches. Les poursuites ont finalement été abandonnées après une transaction avec la victime, dont le montant n’a pas été dévoilé.
L’expert qui a réalisé l’examen psychiatrique de la star pendant l’enquête décrit un homme au comportement « immature » et qualifie sa sexualité de « débordante ». Il pointe son « ego surdimensionné qui limite sa tolérance aux frustrations », son « manque de limite », et souligne ses difficultés « à se remettre en question ».
La rédaction /Le7tv