La Fédération Marocaine du Transport Routier, appelle à une grève nationale le 21 novembre !
La Fédération Marocaine du Transport Routier aux Ports, membre de la Fédération du transport de la CGEM, a appelé ses adhérents à observer une grève nationale le 21 novembre prochain.
Ce mouvement de grève vise à contester les hausses successives du prix du gasoil sur le marché national, qui a atteint cette semaine 16,80 dirhams le litre, explique Mohamed Riahi, président de la Fédération du transport routier aux ports. Selon le syndicaliste, le soutien accordé jusqu’ici par l’Etat aux transporteurs reste insignifiant et ne couvre en aucun cas le coût additionnel généré par la hausse du prix du carburant. «Nous sommes contre la subvention qui n’a d’ailleurs pas profité à un pan entier du secteur», a-t-il expliqué.
La Fédération marocaine du transport routier aux ports plaide pour un retour à la compensation, afin de rétablir la stabilité du prix, car «le gasoil ne doit pas dépasser 10 dirhams le litre», soutient Riahi.
Mardi 1er novembre dernier, les routiers se sont réveillées sur une nouvelle hausse des prix à la pompe, soit un coût additionnel de 86 centimes le litre du gasoil qui se vend désormais à environ 16,80 dirhams.
Lors de sa réunion hebdomadaire hier, jeudi 3 novembre 2022, le gouvernement a décidé d’activer une septième vague d’aide aux transporteurs. Le montant total des aides mobilisées depuis le lancement de cette opération de soutien devrait atteindre 5,2 milliards de dirhams, d’ici la fin de l’année.
Invité mardi dernier à une rencontre consacrée au projet de loi de finances 2023, à l’initiative de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a expliqué que ce soutien «exceptionnel» n’a pas vocation à couvrir la totalité des charges supplémentaires induites par la hausse du prix du carburant. Il a aussi insisté sur la nécessité de trouver une formule pour remédier à l’avenir à ce genre de situations.
«Durant les 15 prochaines années, les prochains gouvernements seront-ils en mesure de supporter le coût lié au soutien aux transporteurs?», s’est interrogé Mohamed Abdeljalil, sans évoquer le sort du projet de loi relatif à l’indexation des prix du transport routier au prix du carburant, annoncé en avril dernier.
Ce texte de loi entend aussi fournir des réponses structurelles à la problématique de la fluctuation des prix des hydrocarbures et ses effets sur le secteur du transport routier à l’avenir, avait alors expliqué le ministre, en réponse à des questions orales de la Chambre des conseillers.
La rédaction /Le7tv