La « Coexistence Religieuse et Culturelle » : Une marque de fabrique du Maroc !
Le Maroc a façonné un modèle de coexistence religieuse et culturelle qui en fait sa « marque de fabrique », écrit la revue française « L’Hémicycle ».
« Sans conteste, le Maroc occupe une place à part dans le monde arabe. Il est le seul pays musulman à reconnaitre dans sa Constitution ses affluents hébraïques. Fort d’une communauté juive qui compta à une période presque un million de membres, le Royaume a façonné un modèle de coexistence religieuse et culturelle qui en fait sa marque de fabrique », souligne la publication sur son site internet.
Sous le titre « le Maroc ou la stabilité en mouvement », l’auteur de l’article fait observer « qu’au Maroc plus qu’ailleurs, quelque chose d’essentiel pour le dialogue au Proche-Orient est en train de se jouer, démontrant que l’on peut être un pays arabe attaché à la Palestine et à une solution à deux États, tout en assumant une relation avec Israël, rénovée et délestée de son dogmatisme ».
« La reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël à la fin de 2021 (…) s’inscrit dans une démarche autonome, puisqu’elle consiste à continuer d’affirmer le droit des Palestiniens à jouir d’un pays avec Jérusalem comme capitale, tout en reprenant le dialogue avec Israël, permettant ainsi aux quelque 700.000 Israéliens d’origine marocaine de renouer le fil avec leur pays d’origine », explique l’éditorialiste.
A ses yeux, « défendre le droit des Palestiniens ne revêt plus une signification d’hostilité à Israël, mais revitalise – à côté des accords d’Abraham – l’esprit des accords d’Oslo ».
Mettant l’accent sur « un événement très important » qui s’est déroulé, il y a quelques semaines, grâce à une médiation maroco-américaine, à savoir la réouverture du point de passage d’Allenby qui relie la Cisjordanie et la Jordanie, le média souligne « qu’il s’agit là d’un exemple emblématique de la longue tradition de médiation marocaine dans le processus de paix au Moyen-Orient, qui remonte au milieu du siècle dernier ».
« En montrant qu’il est possible de combiner la constance sur les principes fondamentaux tout en modernisant l’approche diplomatique à l’endroit d’Israël, le Maroc fait la démonstration qu’un autre chemin est possible, et que ce pays souvent cité en exemple pour sa stabilité sait également se mettre en mouvement », ajoute la publication.
« L’Hémicycle » indique, par ailleurs, qu’en plus de son positionnement singulier dans le concert des nations, le Maroc ambitionne désormais de devenir un « dragon africain », avec une base économique et industrielle substantielle ainsi qu’une ambition continentale importante.
SM le Roi Mohammed VI « incarne cette volonté farouche de continuer à creuser le sillon marocain selon une règle d’or transmise de génération en génération : ne jamais copier quiconque », relève la revue, notant qu’une série de décisions stratégiques a permis au pays de tripler son PIB en vingt ans, de construire près de 2.000 kilomètres d’autoroute, d’ériger le plus grand port d’Afrique, à Tanger, ou encore d’accueillir le premier TGV du continent, qui relie aujourd’hui Tanger à Casablanca.
Sur le plan financier, le royaume est devenu le premier investisseur en Afrique de l’Ouest et le second à l’échelle continentale, et les entreprises marocaines se déploient désormais dans des dizaines de pays, notamment dans le secteur des services bancaires, de l’assurance ou encore de l’agroalimentaire et des fertilisants, rappelle la publication.
Selon la revue, cette double dimension du « Nouveau Maroc » de Sa Majesté le Roi, à savoir sa capacité unique à dialoguer avec les autres civilisations et son empreinte économique globale, interpellent l’Europe et la France à plus d’un titre.
« Le Maroc, puissance d’Afrique du Nord et partenaire au sud de l’Europe, joue aujourd’hui un rôle d’éclaireur pour de nombreux pays arabes et méditerranéens », conclut-on.
Abderrazzak Boussaid /Le7tv