La réforme du Système Éducatif, une « priorité nationale » sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI
Le système éducatif national et le renforcement de l’offre de formation constituent des priorités extrêmes pour le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui, depuis Son accession au Trône de Ses glorieux ancêtres, ne cesse d’œuvrer pour l’aboutissement des grands chantiers éducatifs.
Considérée comme la deuxième priorité nationale après l’intégrité territoriale du Royaume, la réforme du système éducatif au Maroc revêt une importance primordiale pour le Souverain, qui avait affirmé dans le discours du Trône du 30 juillet 2000: « Nous réitérons ici notre Haute décision proclamant la prochaine décennie, décennie de l’éducation et de la formation que nous considérons comme notre seconde priorité nationale après l’intégrité territoriale« .
C’est dans ce sens, que le projet de Feuille de route de la réforme du système éducatif national pour la période 2022-2026 constitue un chantier stratégique visant à réaliser une renaissance éducative à même d’offrir à l’enfant les conditions adéquates pour achever sa scolarité obligatoire et développer ses compétences et capacités, tout en lui apportant le soutien social de l’État et des partenaires, dans le cadre d’une approche globale.
Cette feuille de route, qui s’inscrit dans le cadre de la continuité du processus de réforme du système éducatif au Maroc, s’articule autour de deux références stratégiques de long terme, incarnées par la loi-cadre 17-51 et le nouveau modèle de développement du Royaume, ainsi que d’une référence stratégique à moyen terme portée par le programme gouvernemental.
Selon le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, ces différentes références stratégiques ambitionnent d’atteindre trois objectifs, à savoir rendre obligatoire la scolarité, assurer l’apprentissage et favoriser l’ouverture.
Il a ainsi souligné que ces objectifs passent par la réduction d’un tiers du taux de déperdition scolaire (plus de 300.000 enfants et jeunes quittent l’école chaque année), l’amélioration de la qualité des acquis et des apprentissages à l’école en augmentant le taux d’acquisition des compétences de base par les apprenants à deux tiers, au lieu d’un tiers actuellement, et en veillant à ce que la moitié bénéficie d’activités parallèles au lieu d’un quart actuellement.
Le ministre a soutenu que la mise en place de ce changement reposera sur cinq principes d’action, dans un cadre de confiance et de responsabilité, afin de réaliser la pérennité et l’efficacité, renforcer les capacités des acteurs de l’école publique et stimuler leur indépendance, selon une approche systématique et participative basée sur les résultats et l’impact sur l’apprenant.
Dans ce contexte, Benmoussa a signalé que cette Feuille de route repose sur trois axes majeurs, à savoir, l’enseignant, l’étudiant et les établissements d’enseignement, qui sont répartis sur dix leviers stratégiques basés sur la qualité.
De son côté, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a récemment indiqué que le nouveau chantier de réforme du système d’éducation et de formation vise à permettre aux élèves d’accéder aux apprentissages de base et à assurer qu’ils poursuivent et achèvent leur enseignement obligatoire.
La feuille de route élaborée par le gouvernement, en concertation avec toutes les parties concernées, a pour objectifs de généraliser l’enseignement préscolaire d’ici 2028 et de s’assurer de sa qualité pour préparer les apprenants au cycle primaire, en créant environ 4.000 unités par an au profit des enfants âgés de 4 à 6 ans, avait relevé le Chef du gouvernement.
Également, le Maroc érige la promotion de l’éducation, des sciences et de la culture en priorité nationale et la considère un levier important pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). L’ODD 4 a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Il est donc primordial pour le Maroc de mettre en œuvre cette égalité d’apprentissage sur tout le territoire national, dans une optique de régionalisation avancée, qui apportera sans nul doute une contribution déterminante au développement économique et social du Maroc et stimulera la mise en place de la réforme du système éducatif. Dans cette perspective, l’école se doit d’offrir aux élèves du Maroc les conditions nécessaires à leur éveil et à leur épanouissement.
Approché par la MAP, le chercheur en sciences politiques à l’Université Moulay Ismail de Meknès, Abdelmalek Ihazrir, a relevé que le Maroc a entamé, depuis une vingtaine d’année, une réforme éducative profonde, ayant abouti entre autres à la charte nationale d’éducation et de formation.
La réforme du système éducatif revêt notamment un aspect pédagogique, avec la révision des programmes et manuels scolaires, des méthodes d’enseignement et des méthodes d’évaluation, a fait savoir le chercheur, soulignant que la refonte de l’école marocaine se concentre sur la consolidation des acquis et l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
Par ailleurs, les différents gouvernements, conformément aux Hautes orientations royales, tentent de conformer la politique de l’éducation nationale aux dispositions de la Constitution de 2011, particulièrement en ce qui concerne la promotion de l’égalité des chances et la prise en compte de la dimension territoriale, a relevé Ihazrir, mettant en relief la mise en œuvre des projets d’appui à la scolarisation en milieu rural.
L’universitaire n’a pas manqué de mettre en avant le développement considérable et soutenu de l’accès des filles à l’éducation, se félicitant de la valorisation du capital humain éducatif.
Abordant l’aspect territorial de la réforme du système éducatif, il a estimé que « les régions qui disposent d’une vision globale de leurs besoins en matière d’éducation sont appelées plus que jamais à contribuer à la mise en œuvre du chantier stratégique de la réforme du système éducatif« , notant que le ministère de tutelle a élaboré, dans le cadre d’un partenariat avec les différentes universités du Royaume et de l’interaction de ces dernières avec leurs régions respectives, des projets de mise en œuvre de la loi cadre 51-17.
La rédaction /Le7tv