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L’ONEE ET LYDEC: ENSEMBLE POUR SÉCURISER L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE DU GRAND CASABLANCA
Dans le contexte de la situation actuelle, qui se caractérise par un stress hydrique exceptionnel dans les différentes régions du Maroc, les ressources en eau à partir desquelles le Grand Casablanca est alimenté en eau potable connaissent actuellement une diminution notable, ainsi qu’une chute significative des stocks des réserves en eau, en raison du manque de précipitations pendant la dernière saison des pluies.
Il est à noter que l’eau que distribue Lydec dans le Grand Casablanca provient de deux ressources principales, à savoir le barrage Sidi Mohamed ben Abdallah sur la vallée du Bouregreg (107 millions de mètres cubes en 2021), et le barrage Daourat et le barrage de Mâachou situés dans la vallée de l’Oum Rabie (109 millions de mètres cubes en 2021), notons que les barrages qui alimentent Casablanca en eau potable ont connu eux aussi, une baisse importante de leurs réserves en eau.
Ainsi, et afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement en eau potable des habitants du Grand Casablanca, Lydec a mis en place un vaste projet de renforcement de l’approvisionnement, qui permettrait d’alimenter la région Sud de la zone territoriale où l’urbanisation s’intensifie (communes de Bouskoura, Ouled Salah, Mediouna, Majatia, Ouled Taleb, Lahraouine…) , en détournant l’alimentation des installations de l’Office National de l’Eau Potable, pour alimenter en eau le Sud de Casablanca.
Ce processus est mené sur la base d’une convention conclue entre le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de l’Économie et des Finances, le Ministère de l’Équipement et de l’Eau, la Wilaya de la région de Casablanca-Settat, l’autorité délégante, Lydec et l’Office National de Eau et Electricité.
Le projet d’alimentation en eau potable comprend la construction d’un canal pour relier le réservoir de Mediouna 140 et le réservoir de Merchich 240, d’une longueur de 12,5 km et d’un diamètre de 1000 mm. Il comprend également l’achèvement d’une station de pompage, avec un investissement de 108 millions de dirhams hors taxes. L’exploitation des installations de ce nouveau système a débuté le lundi 21 mars 2022, ce qui contribuera à réduire les effets du stress hydrique, et permettra ainsi la continuité de service au profit des clients de Lydec.
En tant qu’acteur dans le domaine des services publics du Grand Casablanca, Lydec a élaboré un plan de travail détaillé, qu’elle a partagé avec les autorités, visant à gérer la pénurie d’eau dans la zone territoriale de gestion déléguée, et un dispositif de sensibilisation a été lancé pour motiver différentes catégories de clients à rationaliser leur consommation d’eau.
En plus de ce vaste projet achevé et mis en service pour assurer l’alimentation en eau potable du Grand Casablanca, une autre opération est en cours pour alimenter en eau potable le projet « Riyad » à Sidi Hajjaj Oued Hisar, qui comprend un poste de pompage station et un sous-sol sur le site de l’aéroport de Tit Melil Outre la canalisation d’alimentation du projet Riad de 1000 mm de diamètre sur 7000 mètres et 800 mm de longueur sur 3300 mètres, il comprend également la réalisation d’une cuve semi-enterrée, un réservoir et un dispositif de surpression d’eau.
Le coût d’investissement du projet « Riyad » est de 144 millions de dirhams hors taxes, car il s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet (eau, électricité, épuration des liquides, études) d’un coût total de 258 millions de dirhams hors taxes.
Dans la commune de Mansouriya, Lydec a réalisé un projet de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la commune de Mansouriya dont le coût d’investissement est de 78,6 millions de dirhams hors taxes. Le projet vise à renforcer les infrastructures d’approvisionnement de cette région en eau potable à partir des canaux d’alimentation par l’affluent du Bouregreg.
Cette installation contribuera à renforcer l’autosuffisance grâce à la capacité du réservoir qui s’élève à 15000 mètres cubes. Le projet comprend également la construction d’un canal de 6 km de long et d’un diamètre compris entre 400 et 600 mm, ainsi qu’un sous-sol traversant la liaison autoroutière de Casablanca.
Outre la gestion des réseaux et équipements existants et la construction de nouvelles infrastructures, Lydec déploie de nombreux efforts qui s’inscrivent dans le cadre de la rationalisation de l’utilisation de la ressource en eau, qui a contribué à l’économie de plus de 10 millions de mètres cubes d’eau potable, en s’appuyant sur la gestion intelligente des ressources en eau et le renforcement des infrastructures et la détection et la réparation des fuites, afin d’accompagner la croissance de la capitale économique et d’assurer un service de qualité aux clients.
Quant à l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), il a procédé à la mise en service industrielle de la première tranche du projet de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la zone Sud du Grand Casablanca à partir des installations de production d’eau potable traitant les eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah.
D’un coût d’environ 180 Millions de Dirhams, ce projet comprend principalement la pose d’une conduite sur un linéaire d’environ 7,5 km, essentiellement en acier revêtu de diamètre 2000 mm, reliant l’adduction existante de Bouregreg alimentant le nord de la ville de Casablanca et le réservoir de distribution de Médiouna situé au sud de la ville. Cette nouvelle conduite permettra, dans une première phase, de transiter de manière gravitaire un débit de 1550 litres par seconde.
De même, l’ONEE réalise actuellement une station de surpression pour porter le débit transité par cette conduite à 2500 litres par seconde en 2ème phase, et dont la mise en service est prévue fin 2022.
Ainsi, cette première tranche du projet permettra de transférer un volume annuel d’environ
80 Millions de m3 du Nord au Sud de Casablanca et d’assurer une gestion optimale des
ressources en eau disponibles au niveau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah et du bassin de l’Oum Er Rbiaâ.
Dans le même cadre, l’ONEE entamera en juin 2022 les travaux de la deuxième tranche de ce projet qui consisteront en le prolongement de cette nouvelle conduite sur un linéaire d’environ 7,1 km, pour desservir également le réservoir de Bouskoura. Cette deuxième tranche permettra aussi de renforcer la station de surpression en portant sa capacité à 4000 litres par seconde. Le montant de ces travaux est estimé à 120 Millions de Dirhams et sa mise en service est prévue en juillet 2023.
La rédaction /Le7tv (sources : communiqués)
