« Selon notre approche en épidémiologie du terrain, basée sur les expériences et les observations, la vague actuelle sera probablement plus rapide et plus courte que la vague Delta », a indiqué M. Mrabet, également président de l’Association nationale d’épidémiologie du terrain, dans un commentaire sur la situation épidémiologique de la covid-19 au 26 décembre.
Cette vague va durer probablement onze semaines, avec un pic durant la semaine du 17 au 23 janvier 2022, a-t-il précisé, soulignant que tout dépend du degré d’adhésion de la population aux mesures préventives et aux dispositifs mis en place par le gouvernement.
Selon lui, après une analyse des indicateurs, la vague III a commencé la semaine du 13 au 19 décembre et a été confirmée la semaine du 20 au 26 décembre, durant laquelle trois régions sont passées du niveau faible (vert) au niveau modéré (orange).
M. Mrabet a, dans ce sens, fait état d’un « fort changement hebdomadaire » du nombre de cas (presque 50%) la semaine dernière par rapport à la semaine précédente, avec un taux de reproduction de 1,42.
Le taux de positivité hebdomadaire a augmenté, quant à lui, à 3,1%, alors que le nombre de cas graves a aussi évolué malgré que l’incidence hebdomadaire de Covidose grave reste toujours faible <1/100.000 Hts, a-t-il poursuivi.
« La vague est là, malheureusement. Nous avons raté six semaines de période inter-vague pour renforcer notre immunité par la vaccination. Nous avons aussi donné toutes les facilités possibles à ce virus pour se propager à travers la levée totale de toutes les barrières (masque, distanciation, hygiène) », a-t-il averti.
Pour réduire la gravité et la mortalité de la vague actuelle, M. Mrabet a souligné l’importance de remettre en urgence les barrières pour contribuer à la réduction de la diffusion du virus et réduire ainsi la probabilité qu’il arrive aux sujets à risque des complications/décès, d’augmenter l’immunité par la vaccination pour réduire significativement le risque de Covidose grave et de respecter le protocole thérapeutique.