La Chine a confiné mardi plusieurs dizaines de milliers de personnes supplémentaires, au moment où le pays fait face à un nombre record de contaminations au Covid-19 à moins de 40 jours des JO d’hiver de Pékin.
La ville de Xi’an (nord), célèbre pour l’armée souterraine du premier empereur de Chine, était ainsi soumise mardi à une sixième journée de stricte quarantaine après un rebond épidémique limité.
A 300 kilomètres de là, plusieurs dizaines de milliers d’habitants d’un district à Yan’an ont reçu à leur tour pour consigne de rester chez eux, tandis que les entreprises devaient fermer leurs portes.
La Chine a fait état mardi de 209 nouveaux malades du Covid-19, soit le nombre de contaminations journalières le plus important depuis 21 mois.
Les autorités chinoises appliquent depuis l’an dernier une stratégie « zéro Covid » qui consiste à tout faire pour limiter au maximum la survenue de nouveaux cas.
A l’approche des Jeux Olympiques d’hiver de Pékin (4-20 février 2022), la Chine redouble de vigilance et prend des mesures drastiques dès l’apparition d’un foyer.
La vie est toutefois quasi-normale dans le pays depuis le printemps 2020 malgré des regains épidémiques limités et généralement maîtrisés en quelques semaines.
Le confinement de Xi’an est le plus important en Chine depuis celui de Wuhan, quand le monde découvrait avec effroi début 2020 un nouveau virus mortel.
Seule une partie des 13 millions d’habitants de Xi’an a le droit de sortir pour le ravitaillement mais une seule fois tous les trois jours.
De nombreux résidents fustigeaient une telle sévérité.
« Je vais mourir de faim », pestait un internaute sur Weibo, un réseau social équivalent à Twitter.
« Il n’y a pas de nourriture, ma résidence ne me laisse pas sortir et je suis sur le point de manquer de nouilles instantanées […] aidez-moi s’il vous plaît », commentait un autre.
En dépit de contrôles sanitaires stricts pour entrer à Xi’an, les approvisionnements en nourriture sont stables, ont assuré les autorités.
Mais certains habitants en doutaient.
« Je ne veux plus entendre que tout va bien », écrivait l’un d’eux. « Ca ne sert à rien d’avoir des provisions en abondance si on ne les donne pas aux gens ».