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Le CSCA se met du côté de « la médiocrité » et défend le « Niveau Zéro » de la créativité !

CIRCULEZ IL N’ A RIEN À VOIR !…Contre toute attente, le Conseil Supérieur de la Communication audiovisuelle (CSCA) a réaffirmé, à l’issue de sa réunion du 27 avril 2021, l’importance de préserver la liberté de création suite à plusieurs plaintes concernant différentes œuvres de fiction télévisuelle.

Dans un communiqué « surréaliste » et irresponsable, la Haute Autorité de la Communication audiovisuelle (HACA) indique que le CSCA a, après avoir étudié l’ensemble de ces plaintes, délibéré et statué à leur sujet, mis en exergue que la liberté de création artistique telle que garantie par la Constitution fait partie intégrante de la liberté de la communication audiovisuelle consacrée par la loi N°77.03 relative à la communication audiovisuelle et par la loi N°11.15 relative à la réorganisation de la Haute Autorité, affirmant que ce droit à la liberté doit être garanti tout particulièrement quand il s’agit d’œuvres de fiction ! …(encore faut-il que ce soit des œuvres et non un simple foutage de gueule)

Pour le Conseil, l’œuvre fictionnelle ne peut s’accomplir ni prétendre à une valeur artistique (what ?…valeur artistique ???!!!) sans une liberté effective à tous les niveaux de la conception de l’œuvre à savoir le scénario, les situations, les scènes, les profils des personnages, les dialogues, etc, expliquant que cet impératif de liberté est encore plus patent lorsqu’il s’agit d’œuvres comiques ou parodiques (oui, tout le monde a bien rit !)

En outre, le CSCA a décidé que la représentation critique d’une profession concernée dans une œuvre audiovisuelle de fiction ne constitue pas une diffamation telle qu’elle est légalement définie, ni ne comprend nécessairement une intention d’offenser ou de nuire, notant qu’elle renvoie, en revanche, au droit de l’auteur de l’œuvre de faire, en toute liberté, les choix artistiques qui lui conviennent.

Le Conseil explique à cet égard qu' »exiger, dès lors qu’il est question de telle ou telle profession, que les fictions ne représentent que des personnages positifs, honnêtes et intègres reviendrait à porter atteinte à la liberté des auteurs et des opérateurs », ajoutant que plus encore, une telle exhortation tend à nier la responsabilité et le rôle salutaire des médias, notamment en termes d’exercice du jugement critique à l’égard de phénomènes sociaux ainsi qu’en matière de sensibilisation à l’égard de certains comportements et pratiques répréhensibles.

LA HACA SE DÉROBE DE SES RESPONSABILITÉS !… Après avoir indiqué que certaines plaintes auprès de la HACA appellent à une censure a priori contre les œuvres de fiction ou à intervenir a posteriori pour arrêter leur diffusion par les télévisions, la même source souligne que de telles requêtes partent d’une représentation inexacte, à la fois, du concept de la régulation des contenus médiatiques et du mandat institutionnel de la HACA.

Heureusement que Le CSCA rappelle en fin de communique qu’elle considère que la question de la qualité de l’offre de programmes des radios et télévisions nationales publiques et privées reste posée et constitue un réel défi qui ne peut être relevé sans l’engagement de toutes les composantes du système médiatique !…

Rappelons que pendant ce mois de Ramadan, une augmentation notable du nombre de ces plaintes est remarquée, notamment en raison de la forte programmation d’œuvres de fiction nationale de qualité plus que médiocre (séries, sitcoms, films, etc.) pendant cette période caractérisée également par des niveaux d’audiences élevés.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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