Crise alimentaire imminente : Les prix du Blé, Maïs et Colza s’envolent dans le monde !
La forte demande de la Chine vient s'ajouter à la sécheresse persistante en Amérique du Sud, en Argentine et au Brésil en particulier, qui augure une collecte catastrophique en 2021 !...
Les cours des céréales et des oléagineux s’envolent en ce début d’année 2021. Entre 220 à 250 euros la tonne pour le Blé, et entre 210 à 230 euros la tonne pour le Maïs et finalement entre 430-450 euros la tonne pour le Colza !…
Sept ans et demi que le blé dans le monde n’avait pas flirté avec de tels prix. L’année 2021 ne laisse pas augurer d’amélioration dans l’immédiat à cause de la crise sanitaire et économique du Covid-19. Les cours du maïs et du colza (huile) se situent à des sommets jamais atteints depuis 2013. Mais alors pourquoi subitement une telle envolée ?…
Pour le blé, les facteurs de hausse sont principalement dûs à la taxe russe à l’export : pour rappel, elle a été fixée à 25 €/t du 15 au 28 février 2021 puis sera augmentée à 50 €/t jusqu’au 30 juin prochain. Son objectif : préserver le marché intérieur russe en crise de production et limiter les exportations !…
Ajoutant à cela, la vague de froid actuelle en Russie et Ukraine, la couverture neigeuse ne protégeant pas assez les cultures par endroit. Sans oublier la faible production européenne des céréales en 2020 : 17 Millions de tonnes de moins qu’en 2019 !…
Les baisses des stocks mondiaux en 2020 sont surtout dues à la demande dynamique, de la Chine. Pour le maïs, la récolte américaine décevante de la céréale : 360 Millions de tonnes selon les prévisions de l’USDA, soit 8,2 Millions de tonnes de moins que les précédentes estimations. D’où un stock de fin de campagne de 39,4 Millions de tonnes , en recul de 10 Millions de tonnes en une année. Enfin la sécheresse persistante en Amérique du Sud, en Argentine et au Brésil en particulier, qui augure une collecte catastrophique en 2021 !…
Concernant le Colza, qui sert à la fabrication de l’huile, la flambée du Soja à la bourse de Chicago, à son plus haut niveau depuis six ans et demi, elle-même provoquée par la forte demande de la Chine et le climat sec en Amérique du Sud, risque d’impacter gravement les quantités récoltées. Des estimations pessimistes vont jusqu’à moins 25% pour l’année en cours !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
