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« IDIOTORIAL » : Tennis et Coronavirus, comment guérir du complexe Al Amal !

« IDIOTORIAL » : Tennis et Coronavirus, comment guérir du complexe Al Amal !…par Belaid Bouimid

Et voilà qu’on se remet à parler du tennis. Après une vidéoconférence, imposée par la pandémie du covid-19 et qui a réuni quelques dirigeants de clubs, en l’absence du président Fayçal Laâraichi.

Seuls quatre orateurs ont eu droit à la parole, tandis que les autres participants, conviés à la « Walima », se sont suffis de l’envoi de messages, dont quelques uns ont réellement mis les points sur les « i » à propos de la situation catastrophique du tennis.

On voulait, à l’occasion de cette rencontre à distance, arrêter les critères de répartition du (1) million de dirhams, débloqué par la FRMT et destiné à soutenir les clubs acculés à la fermeture pour cause de corona.

Tout le monde s’y est conformé, en subissant de gros sacrifices, surtout pour les salaires des employés, des encadreurs et autres charges.

Mais les plus lésés sont ceux qui ne sont pas déclarés à la CNSS. Eh oui, en tennis, sport d’élite par excellence, on se permet encore de bafouer un droit parmi les plus élémentaires, par les White Calls!

Outre ce problème des droits, il existe encore des dirigeants qui prétendent « payer de leur poche », même si d’aucun squatte un club pour le convertir en restaurant privé, cinq étoiles SVP!
Feu Mohamed Mjid les appelait, dans le temps « les dirigeants à chkara… matkouba! ». (La bourse trouée!)

Il existe, aussi, d’autres épiphénomènes qu’il est inutile de relater ici et qui relèvent de la nécessité nécessiteuse, sans projet ni engagement local pour la pratique du tennis.
Doit-on rappeler que le tennis est éclaté en tennis corpo, tennis d’entreprise, tennis privé à usage de service public et le tennis des clubs. Avec le CAFC qui a un statut spécial.

Feu Mjid avait unifié le tennis en un seul bloc, dont a hérité M. Fayçal Laâraichi. Depuis les clubs corpos ont les mêmes droits, même si sur le plan juridique ils ne sont pas ouverts aux pratiquants étrangers à l’entreprise.

Un club anciennement corpo, envisagerait même d’abandonner les recrutements sauvages, dans les autres clubs et particulièrement le RUC et l’ACSA, qui subissent une concurrence déloyale et perdent ainsi leurs meilleurs éléments.

Il existe également un club privé, monté avec des capitaux privés et qui s’astreint à un cahier de charges exorbitant, et à toutes les conditions du service public et de l’intérêt général, sans être pour autant admis de tous !

Car la mentalité professionnelle, défendue par le président Laâraichi, ne semble pas encore assimilée, malgré la loi 30-09 qui incite à la conversion des clubs en entreprises !

Outre ces problèmes et d’autres encore, plus nombreux et sur lesquels on reviendra, on doit rappeler le problème posé par le Complexe Al Amal, acculé à la fermeture et à l’abandon.

Ce complexe est la propriété de la ville de Casablanca et quelques dirigeants de clubs, même ceux du CMC qui a le même tuteur, ne semblent pas le comprendre.

Le Complexe Al Amal, autrefois surnommé le Roland Garros d’Afrique, a recueilli quelques uns parmi les meilleurs joueurs du monde, dont les Trois Mousquetaires Hicham, Younes et Karim. Ce dernier est le produit du RUC qui avait abrité le premier ATP Omar Benomar, où s’étaient illustrés Benhabilès, Khalid Outaleb et Arafa Chekrouni.

La tenue du Grand Prix Hassan II et son transfert de Marrakech à Casablanca, avait pour objectif, outre la promotion de l’image de la Métropole, de favoriser l’éclosion de jeunes raquettes nationales.

Et ce fut fait au prix de maints sacrifices, y compris de la part des familles des joueurs et du capitaine d’équipe de l’époque !

Et voilà qu’on se venge du complexe Al Amal, définitivement fermé et abandonné y compris par l’entreprise qui devait s’occuper de sa réhabilitation, comme pour le Complexe Mohammed V.

On doit signaler, aussi, qu’un puissanticime dirigeant fédéral fait tout pour ruiner Casablanca et ses clubs et favoriser Mohammedia où il compte ouvrir un Centre de Formation. Bien sûr personne n’y voit aucun inconvénient, car cela est fait au profit de la région Casa-Settat. Mais ignorer les potentialités de la Métropole en richesses humaines, matérielles et immatérielles, c’est se cantonner dans un projet personnel opportuniste !

A qui la faute dira-t-on?
A la ville et à ses élus, bien sûr!
Casablanca a un Conseil le plus sportiphobe de toute l’histoire d’Anfa !

La majorité des infrastructures, sportives et culturelles sont fermées et certaines tombent en ruine. C’est le cas du complexe Al Amal, de la Salle des Fêtes avenue des FAR, de la Salle Abdessamad El Kenfaoui, où « les rats répètent », l’Ecole des Beaux Arts, dont le directeur Abderrahmane Rahoule à été débarqué, et où avaient sévi les meilleurs Belkahya, Chabaâ, Melihi, Tony Maraini, Mustapha Nayssabouri…

Des stades sont bradés, cas du terrain de l’Etoile, tandis que les théâtres, dont le théâtre Mohammed VI et les terrains de proximité sont mis entre les mains des employés communaux, qui constituent beaucoup plus une réserve électorale que des gestionnaires compétents.
Cela a lieu au moment où les artistes sont au chômage et n’ont aucun droit de regard sur les théâtres.

Et je tairais le problème des sites, de l’architecture, des fontaines et des sculptures toutes détériorées ou vandalisées.

A Aïn Sebaâ on est même allé jusqu’à démolir plusieurs courts de tennis, au profit du mini-foot. Le prétexte est que le tennis n’est pas fait pour… les pauvres(sic et resic!).

Et dire que la Métropole va être dotée d’un grand théâtre qui subit « la Peste » de Camus et mériterait « le Procès » de Kafka !

par Belaid Bouimid

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