ÉCONOMIE: L’ALGÉRIE AU BORD DE LA PLUS GRANDE CRISE FINANCIÈRE JAMAIS CONNUE !
La situation financière de l’Algérie ne cesse de se dégrader ces dernières semaines. En effet, les déficits s’aggravent à cause de la chute des prix du pétrole due à la propagation du coronavirus !…
Cette situation, qui prend en otage tout un pays à cause de la dépendance aux rentes pétrolières, devient inquiétante. La menace de l’effondrement total du marché est maintenant imminente !…
En ce début d’année catastrophique, la baisse de la demande est surtout liée à une stagnation de l’économie mondiale, et même une réduction de la production de l’OPEP ne pourra avoir d’effet que sur le court terme et ne pourra juguler la chute des prix qui s’installe dans la durée !…
Ainsi, l’effet papillon du coronavirus se confirme. Il déstabilise l’économie mondiale et par ricochet l’économie algérienne, dépendante presque exclusivement des hydrocarbures. Les recettes en devises diminuent invariablement sans que des solutions ne soient proposées par un gouvernement attentiste qui se restreint à de petites mesures populistes, comme « la planche à billets », pour calmer les tensions sociales montantes !…
Ce manque à gagner, dû à la chute des prix du pétrole, met sérieusement la trésorerie du pays en grave danger. La crise financière s’annonce sévère et inexorable avec d’énormes déficits dans le budget de l’Etat, déjà en difficulté avec un pétrole à moins de 60 dollars !…
Le gouvernement algérien sera obligé de faire appel une fois encore, au « financement non conventionnel » (la planche à billets) qui avait été décrété comme incontournable pour honorer les engagements financiers de l’État. Une mesure impopulaire et dangereuse, qui risque de dévaloriser davantage la monnaie nationale qui ne vaut plus rien et d’augmenter le taux d’inflation qui ne fera qu’accentuer la crise politique que traverse l’Algérie et fragiliser « un gouvernement » déjà décrié !…
L’autre option qui s’offre aux décideurs serait de faire appel aux institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire internationale pour des crédits. Cette option aussi ne ferait pas l’unanimité au sein de populations. Elle rappelle un épisode lors duquel le secteur public national a été détruit avec, comme conséquence, plus d’un million de postes d’emploi perdus !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv