« NOTRE JEUNESSE SACRIFIÉE ! » de Abderrazzak Boussaïd
Autant vous l’annoncer dès le départ : la situation est critique, alarmante et désolante !…
Si la situation de l’éducation au Maroc est bien sinistre, qu’en est-il alors de la culture ?!…
La culture, strate bien supérieure qui suppose un enseignement en bonne et due forme, surtout si l’on sait que statistiques à l’appui, que le dernier rapport de l’UNESCO démontre que parmi 100 jeunes marocains actifs, 9 seulement décrochent le baccalauréat !…
Il faut dire, qu’avant d’obtenir le fameux sésame du Bac, l’élève marocain aura parcouru les différentes étapes d’un enseignement public totalement délabré !…
Durant sa quête du savoir ou plutôt du « diplôme », les acquis culturels restent à prouver : Le souci principal de l’étudiant reste de réussir ses années grâce à des validations successives de modules qui se soldent par décrocher « un papier cartonné » où son nom est inscrit à côté de son établissement !…
Un souci qui devient une obsession motivée non pas par l’ambition, mais par la peur !…La peur de l’échec !…
Dans un autre registre, surchargées, délabrées et dépassées, les facultés marocaines sont devenues les centres des « milices » idéologiques, d’attardés mentaux et d’extrémistes : Le fanatisme religieux et le sectarisme adopté par des jeunes qui se regroupent dans des factions alimentent des scènes où l’universitaire se prend pour un champ de bataille !… Les armes blanches et les gourdins sont le mot d’ordre. Beaucoup d’étudiants sont sortis avec de graves séquelles physiques et psychiques à l’issue de ces « épopées » !…
Quant aux cités universitaires pour filles, elles sont désormais confondues, pour certaines jeunes « étudiantes », avec des lieux de débauches et de prostitution !…
Si la nuit porte conseil pour certaines, elle apporte de l’argent facile pour d’autres !…
La jeunesse marocaine d’autrefois était avide de lecture, rythmait ses activités à coups de débats, de cafés littéraires, de pièces de théâtre ou de productions intellectuelles. Celle d’aujourd’hui a trouvé refuge autre part :
C’est la génération d’émissions de télé-réalité, où l’abrutissement est programmé. Les débats et face-à-face intellectuels qui puisaient dans la diversité et la richesse d’opinions, ont laissé la place aux fans-club de « jeunes starlettes » en chaleur, emprisonnées dans un décor de plateaux télé !…
Ainsi, un autre rapport de l’UNESCO décèle un chiffre effrayant reflétant l’amère réalité :
Au Maroc, le citoyen lit 6 MINUTES PAR AN !… En Europe la moyenne est de 36 heures !…Tout est dit !…
Le pire, c’est quand nos responsables décident enfin de promouvoir la culture : leur approche se résume aux festivals !…
À entendre festival à la marocaine ; attendez-vous à un petit espace VIP réservé pour l’élite et le reste de l’espace étant réservé aux « hordes » de jeunes, des voyous presque analphabètes sans le sou et complètement déboussolés ou drogués !…
Ajoutez à cela que plus de la moitié de cette jeunesse partage le toit de ses parents. Comment un jeune dans ces conditions peut-il accomplir une indépendance idéologique et construire ses propres convictions ?!…
Le portrait est sombre et la lumière au bout du tunnel risque de ne pas apparaitre du jour au lendemain… « NOTRE JEUNESSE SACRIFIÉE ! » d’aujourd’hui, sera dans quelques années LA SEULE image représentante du Maroc !…Alors, attendons-nous donc à voir le pire !…
À suivre.
Abderrazzak Boussaid / Le7tv