Société

Le Maroc pour une approche globale de la question migratoire axée sur la coopération multilatérale

Le Maroc prône une approche globale de la question migratoire axée sur la coopération multilatérale en vue de parvenir à des solutions meilleures prenant en compte les intérêts des migrants et tenant compte de la complexité et des défis posés par ce phénomène, a indiqué l’ambassadeur du Royaume au Panama, Oumama Aouad.
Mme Aouad, qui était récemment l’invitée de la chaîne locale “Radio 10” à l’occasion du festival international du cinéma de Panama marqué par la participation de productions de plusieurs pays dont le Maroc, sous la thématique de la migration, a expliqué que le Royaume a opté pour cette approche globale de par sa conviction que cette problématique ne peut être réglée de manière unilatérale.
Et de relever à cet égard que le Maroc, de par sa position géographique et la pluralité de ses confluents en tant que pays d’accueil et de transit, accorde une grande importance à la question migratoire, comme en témoigne la tenue à Marrakech en décembre dernier de la conférence internationale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, entériné par 150 pays dont le Panama.
La diplomate marocaine a souligné que la migration irrégulière et illégale pose de nombreux défis, notamment pour ce qui est des réseaux de la criminalité organisée et de trafic de drogue, d’où l’impératif de la coopération internationale stipulée par le Pacte de Marrakech.
Par ailleurs, lors de sa participation vendredi à l’émission “Movida” diffusée par la chaine locale “Cool FM”, Mme Aouad a noté que la problématique de la migration, qui constitue la trame de quelque 18 productions cinématographiques internationales à la 2è édition du Festival du cinéma de Panama, concerne l’ensemble des pays, ajoutant que l’ambassade du Maroc prend part à cet événement culturel organisé par le ministère panaméen des Affaires étrangères, à travers le film “Où vas-tu Moshé ?” (2007) du réalisateur Hassan Benjelloun, qui sera diffusé à deux reprises lors de cet événement.
Le film raconte comment au début des années 60, suite à l’indépendance du Maroc, des centaines de milliers de juifs marocains décident de quitter leur terre natale pour immigrer en Israël et dans d’autres pays. L’histoire du film se déroule dans la petite ville de Bejaâd, et montre comment d’autres juifs marocains ont refusé de quitter leur pays, par forte conviction de leur marocanité.
L’ambassadeur a relevé à ce propos que le film reflète également une image de coexistence extraordinaire au Maroc entre juifs et musulmans, comme en témoigne le retour dans le Royaume de nombre de juifs marocains qui avaient migré, alors que d’autres ne manquent pas de revenir visiter le Maroc souvent afin de maintenir ce lien spécial avec leur terre natale.
Et de noter que plusieurs juifs marocains avaient migré vers des pays d’Amérique latine à l’instar du Brésil et du Venezuela et que nombre d’eux les ont quittés ces dernières années suite à la crise économique et politique, pour s’installer dans d’autres pays comme le Panama, ce qui reflète le changement des tendances migratoires et montre que tous les pays sont concernés par ce phénomène humain.
Elle a conclu que le Maroc et le Panama constituent des pays de transit et de destination pour les migrants, relevant que plusieurs migrants clandestins qui ont atteint dernièrement la province panaméenne de Darien, limitrophe de la Colombie, sont originaires d’Afrique subsaharienne, ce qui montre encore une fois que la problématique de la migration est transfrontalière.

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