Politique

Modèle de développement: Le Sahara marocain se métamorphose :

Partout au Sahara marocain, une ferme volonté s’instaure depuis des années en vue d’en faire une autre vitrine d’un Maroc qui nourrit de grandes ambitions de développement durable et d’égalité sociale pour l’ensemble de ses régions.

Dès la récupération du Sahara marocain après la glorieuse Marche verte en 1975, la priorité première et pressante était d’assurer les conditions de vie digne pour la population et de favoriser l’insertion économique et sociale des provinces du Sud dans l’ensemble national.

A vrai dire, des investissements colossaux ont été affectés en vue de réaliser une rapide convergence du niveau de développement économique des provinces du Sud et de bien-être social avec celui de l’ensemble du Royaume et, dans plusieurs domaines, avec les plus performantes de ses régions.

Il en est résulté une nette amélioration de leur croissance économique et de la qualité de vie de leurs habitants, comme en témoignent l’augmentation constante des dépenses de consommation, la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales, en plus des progrès réalisés en matière de développement humain.

Concrètement, Guelmim-Oued Noun (7,1%), Laâyoune-Sakia El Hamra (7%) et Dakhla-Oued Eddahab (4%) ont affiché en 2019 des taux de croissance bien supérieurs à la moyenne nationale (2,6%).

Ces efforts sont impulsés par la volonté de donner au Sahara marocain la vocation d’un important pôle économique national et continental, voire international, avec le lancement en 2015 par SM le Roi Mohammed VI du modèle de développement des provinces du Sud pour un budget de 77 milliards de dirhams.

Plusieurs secteurs sont concernés par cette dynamique tous azimuts, notamment le tourisme, l’emploi, la pêche, l’environnement, la culture, l’artisanat, l’enseignement, la santé, l’aménagement urbain, les routes, l’eau, les énergies renouvelables, l’agriculture et les transports.

Et qui dit projets gigantesques dit route, et il en est une qui mobilise les attentions depuis des années: L’ambitieuse voie express Tiznit-Dakhla qui devrait chambouler à jamais le visage économique du Sahara marocain.

Ce chantier qui coûtera près de 10 milliards de dirhams porte sur le dédoublement de la route nationale n°1 entre Tiznit et Laâyoune sur 555 km et l’élargissement à 9m de la voie entre Laâyoune et Dakhla sur une distance de 500 km.

Le mégaprojet du port de Dakhla Atlantique, qui nécessitera un investissement de 12,5 milliards de DH et 7 ans de travaux, illustre aussi à merveille la grande ambition de ce modèle de développement.

De l’avis de nombreux économistes, les effets de cet investissement se feront ressentir sur tout le Royaume et aussi en l’Afrique de l’Ouest.

Force est de constater que la région de Laâyoune-Sakia El Hamra parie sur le développement des plateformes logistiques et industrielles sophistiquées pour faire miroiter les investisseurs nationaux, mais aussi et surtout étrangers.

Preuve en est les travaux en cours pour la réalisation d’un nouveau parc industriel, de commerce et de distribution dans la ville d’El Marsa, pour un coût global estimé à 259 millions de dirhams (MDH) sur une superficie de 73 ha.

A tout cela s’ajoute le très prometteur chantier de promotion de l’énergie renouvelable dans cette région. En effet, les projets de réalisation des centrales solaires Noor Laâyoune et Noor Boujdour avec une puissance totale de 100 mégawatts (MW) devront contribuer au renforcement du réseau électrique national.

D’ores et déjà, le parc de production d’énergie éolienne à Tarfaya, le plus grand du genre en Afrique, a été inauguré en 2014, avec une production de 300 MW.

La région dispose également, depuis 2013, d’un autre parc éolien à Akhfenir (à 220 kilomètres au nord de Laâyoune), qui produit aujourd’hui 100 MW.

L’enseignement supérieur est l’autre cheval de bataille pour les provinces du Sud, avec la construction de la très attendue faculté de médecine et de pharmacie qui mobilise un budget de 257 MDH sur une superficie de 10 hectares.

Un chantier d’envergure qui fait partie d’un projet intégré portant également sur la réalisation d’un Centre hospitalier universitaire, pour un important investissement de 1,2 milliard de dhs.

La formation professionnelle n’est pas en reste dans cette dynamique, avec la réalisation de la future Cité des métiers et des compétences (CMC) de Laâyoune d’un coût global de 300 MDH.

Tout indique donc que la réalisation de ces chantiers aura un rythme bien plus soutenu, qu’il aura plus d’ampleur dans les années à venir pour permettre aux régions du Sud d’asseoir un statut de destination incontournable des échanges entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

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