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Iran: un journaliste condamné à 10 ans de prison pour « insulte » à un imam

Il avait écrit auparavant que l’imam Reza, l’une des 12 figures vénérées de l’islam chiite majoritaire en Iran, était « l’un des nôtres », sous-entendant qu’il aurait autorisé les jeunes à s’amuser.

Cette publication sur Twitter faisait suite à la décision de l’ayatollah Ahmad Alamolhoda d’interdire les concerts dans la ville sainte de Machhad, où se trouve le mausolée de l’imam Reza.

« Alamolhoda dit que la danse et la musique sont une insulte à l’imam Reza! Allez, ne mentez pas, l’imam Reza est l’un des nôtres », avait réagi M. Mir-Esmaili, journaliste au quotidien Jahan-e Sanat.

Plus disponible, le tweet a toutefois été reproduit dans de nombreux médias.

M. Mir-Esmaili a été reconnu coupable dimanche d’avoir insulté l’islam et des responsables gouvernementaux, répandu des mensonges et publié des contenus immoraux, a indiqué son avocat Hossein Ahmadiniyaz à l’agence de presse Isna.

« Il y a beaucoup d’erreurs dans ce verdict puisque mon client a critiqué des dirigeants sous la forme de la satire mais elle a malheureusement été considérée comme une insulte », a-t-il ajouté, précisant que M. Mir-Esmaili comptait faire appel.

« Je n’ai aucunement insulté l’imam Reza. Je suis musulman et chiite et je voulais seulement critiquer Alamolhoda », avait déjà réagi M. Mir-Esmaili après avoir publié son message sur Twitter.

Il avait également laissé entendre qu’il avait reçu des menaces physiques: « A ceux qui se disent musulmans, pourquoi menacent-ils de jeter de l’acide et de tuer? ».

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