Le métier de youtubeur, un métier de rêve ?
En quelques années, le statut de vidéaste sur les réseaux est considéré comme un vrai métier. En partageant leur « passion », les influenceurs multiplient les abonnés et voient leur compte bancaire exploser très vite.
Un job idyllique diriez-vous ? C’est ce qu’on a tous pensé… jusqu’à ce que la vérité éclate sur ce qui se cache derrière nos écrans.
Outre les blagues, les voyages payés par les annonceurs, la célébrité et la reconnaissance, la plupart des vidéastes finissent par subir un burn-out.
En 2015, la grande youtubeuse et coqueluche des marques, EnjoyPhoenix, après avoir participé à Danse avec les Stars, se confesse en larmes. La pression était insupportable. Elle fait une dépression et développe des troubles du comportement alimentaire.
Et elle n’est pas la seule à souffrir de sa célébrité. Le youtubeur américain Motoki Maxted dont les deux chaines cumulent un million et demi d’abonnés, tombe le masque : « je ne sais pas quoi faire parce que, vous savez, c’est bizarre. C’est un rêve d’avoir des gens qui regardent mes vidéos. Mais personne ne parle jamais de l’anxiété qui va avec ».
MissJiradi, youtubeuse spécialisée dans l’univers des Pokémon : « Fin 2017, on s’obligeait à produire six à huit vidéos par semaine … Pour garder ce rythme, on travaillait tous les jours. Même après une soirée ou un concert, ou même après une journée chargée, on se remettait à travailler sur les vidéos en rentrant », raconte-t-elle. On compte quatre heures de travail pour une vidéo de quelques minutes, plusieurs jours pour un gros projet. Elle ajoute : « C’est quand même absurde de commencer ce métier par passion, et de finir par se lever un matin et de n’avoir même pas envie de tourner ».
Cependant, parler de ces problèmes reste vraiment compliqué.
Fin Juin, le créateur nantais Mathieu Sommet qui compte plus de 1.7 million d’abonnés déclare « j’en connais des dizaines dans le milieu qui ont fait des burn-out ».
Sofia Ammor