Une défaite de trop : Comment le club du Raja est devenu l’ombre de lui même ?

Le Raja, ce monument du football Marocain et Africain, traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire. La défaite 2-0 face au Difaa El Jadida, ce mercredi 25 décembre, n’est que le symptôme d’un mal bien plus profond qui gangrène le club. Un club qui fut jadis synonyme de grandeur, de fierté et d’honneur est aujourd’hui la risée de la Botola Pro D1 et de la Champions League Africaine.

UNE DÉFAITE HUMILIANTE : LE RAJA S’EFFONDRE ENCORE UNE FOIS

Mercredi soir, au stade El Abdi, les Verts se sont inclinés face au DHJ, grâce à des réalisations de Yassine Fatine (45+2e) et Mustapha Sahd (85e). Cette énième humiliation relègue le Raja à une position indigne de son statut : 23 points, à la cinquième place, bien loin des ambitions d’un club qui prétend à des titres.

COMMENT LE RAJA EN EST ARRIVÉ LÀ ?

Il est impensable qu’un club ayant triomphé trois fois en Ligue des Champions (1989, 1997, 1999) et ayant atteint les demi-finales continentales en 2020 soit tombé aussi bas. Cette descente aux enfers n’est pas le fruit du hasard, mais plutôt d’une gestion chaotique, d’un manque flagrant de leadership et d’une présidence qui semble plus préoccupée par les jeux politiques que par la performance sur le terrain.

UNE DIRECTION AUX ABONNÉS ABSENTS

La déroute du Raja ne peut être attribuée uniquement aux joueurs. La direction actuelle a failli à tous les niveaux. Entre des recrutements incohérents, des choix de coach discutables et une incapacité chronique à gérer les égaux dans le vestiaire, il est clair que la présidence a perdu le contrôle. Le projet sportif est inexistant, les décisions sont prises dans la précipitation et le club semble avancer sans boussole.

UN GROUPE DÉMOTIVÉ ET SANS ÂME

L’absence d’envie et de combativité sur le terrain est manifeste. Les joueurs semblent déconnectés de la réalité, incapables de saisir l’importance du maillot qu’ils portent. Qu’est-il advenu de cette équipe qui faisait trembler l’Afrique ? La déroute en Ligue des Champions en est une autre preuve flagrante : une seule unité en trois matchs. Le Raja est pratiquement éliminé avant même de finir la phase de groupes. Une honte absolue.

UN APPEL AU CHANGEMENT RADICAL

Il est temps de tirer la sonnette d’alarme. Le Raja ne peut plus se permettre de sombrer ainsi. Une refonte totale s’impose :

1/ Démission immédiate de la direction actuelle. Ceux qui ont prouvé leur incompétence doivent laisser la place à des dirigeants ambitieux, ayant une vision claire pour le club.

2/ Reconstruction du staff technique. Un entraîneur d’expérience, capable de restaurer la discipline et de redonner confiance aux joueurs, est nécessaire.

3/ Nettoyage du vestiaire. Les joueurs qui ne se sentent pas investis dans le projet du Raja doivent partir. Il faut bâtir une équipe prête à mourir sur le terrain pour ses couleurs.

4/ Un projet de formation durable. Le Raja doit retrouver son ADN en misant sur ses jeunes talents et en renforçant son académie.

UNE RELANCE OU LA DÉCHÉANCE

Le Raja est plus qu’un club. C’est une institution, une religion pour des milliers de supporters fidèles. La direction actuelle doit prendre conscience de ses responsabilités. Chaque défaite est une trahison pour ces fans qui, malgré la honte, continuent à remplir les tribunes et à chanter leur amour pour les Verts.

Le temps est venu de rendre des comptes. Si rien n’est fait, le Raja sombrera encore plus profondément. Mais si des décisions courageuses sont prises, le club pourra retrouver la place qui est la sienne : celle d’un géant du football africain.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv