Nous disons habituellement que nous souffrons d’insomnie lorsque nous avons des problèmes de sommeil. Mais saviez-vous qu’il existe différents types d’insomnie ? Il en est effectivement ainsi. Il n’en existe pas qu’un seul type, mais plusieurs. Et chacun d’entre eux nécessite un traitement différent. Nous nous efforcerons dans cet article d’expliquer les différents types d’insomnie et le traitement recommandé dans chaque cas.
L’insomnie causée par l’anxiété : névrose et sommeil
L’insomnie dont souffrent les patients névrotiques ou anxieux se situe plutôt en début de nuit. C’est l’insomnie d’endormissement. Elle a plusieurs origines selon que l’on est obsessionnel, anxieux ou que l’on souffre de névrose hystérique. Ainsi, l’obsessionnel a du mal à s’assoupir car l’idée de perdre la maîtrise de soi lui est insupportable.
Pour l’anxieux phobique, le sommeil est « trop proche de la mort »; l’angoisse suscitée au soir tombant engendre des manifestations somatiques qui l’empêchent de s’endormir.
Enfin, dans les névroses hystériques, la limite entre le sommeil et l’éveil n’est pas clairement délimitée. On ne sait plus très bien ce qui relève du rêve et de la réalité ; cela entraîne une véritable phobie de la nuit.
Dépression : un réveil matinal
Les patients dépressifs s’endorment généralement bien. Mais, ils se réveillent tôt, vers 4-5 heures du matin. Ils éprouvent alors beaucoup de difficultés à se rendormir, et n’y arrive le plus souvent qu’à l’heure de se lever.
Cette insomnie est très douloureuse, surtout quand on sait qu’une à deux heures en moins par rapport à son sommeil habituel donne objectivement la sensation d’une nuit blanche.
L’insomnie maniaque
Les troubles bipolaires affectent également le sommeil. Redoutable, notamment pour l’entourage, l’insomnie de la phase maniaque est une manifestation constante de cette maladie. La réduction du temps de sommeil ne dépasse presque jamais deux ou trois heures par nuit, mais elle est accompagnée d’une hyperactivité nocturne chez des patients qui ne manifestent ni fatigue ni somnolence sans la journée.
Age, sommeil et insomnie
Les personnes âgées dorment moins la nuit. Et une sieste l’après-midi peut être la bienvenue. Néanmoins, la gestion de cette redistribution du sommeil est difficile dès lors que les sujets sont alités. Ils se plaignent d’ éveils nocturnes fréquents et prolongés, de réveil matinal précoce, de difficultés à se rendormir… souvent aggravés par la peur de la nuit et du noir qui réactive l’angoisse de mort.
Insomniaque : les autres causes psychologiques
L’insomnie est également très fréquente chez les personnes hypocondriaques. En revanche, elle n’est pas très présente chez les malades psychotiques, ni chez les patients schizophrènes. Enfin, il existe des personnes qui souffrent d’insomnies totales, ne réussissant plus du tout à dormir ! Mais dans ce cas, il s’agit d’affections neurologiques et non psychologiques.
Chaimaa Bellakhdar (js)/ Le7tv