Tariq Ramadan, inculpé pour plusieurs viols commis, a marqué sa présence en banlieue parisienne (Saint-Denis) lors d’une conférence traitant des violences faites aux femmes.
La municipalité a condamné sa présence en l’assimilant à une « provocation inacceptable ».
Le théoricien musulman le plus influent de l’islam occidental, a été inculpé le 2 février pour viol contre deux femmes. Il a nié les faits mais a quand même subi neuf mois de prison dans la capitale française. Il a été relaché mi-novembre sous surveillance judiciaire à Paris
Lundi soir, 70 personnes étaient présentes lors d’une réunion organisée par la mairie sur le thème « Lutter contre les violences envers les femmes au quotidien », a indiqué à l’AFP Madjid Messaoudene, conseiller municipal chargé de l’égalité femme-homme et de la lutte contre les discriminations.
Tariq Ramadan, qui réside à Saint-Denis depuis sa libération conditionnelle mi-novembre, a décidé de participer à la réunion parmi les membres du public.
Face à sa présence, la mairie a déclaré : « Il lui a été dit à plusieurs reprises que sa présence n’était pas souhaitée. Face à son refus de quitter la salle, plusieurs personnes ont décidé de partir ».
Dans un communiqué, la municipalité a annoncé mardi que « sa venue dans la salle comme spectateur du débat est une provocation inacceptable » ajoutant que « ni la municipalité ni les participantes n’avaient invité monsieur Ramadan à venir, ni même souhaité sa présence » mais qu’il n’était « pas possible de faire sortir par la contrainte physique un participant à une réunion publique ».
La mairie a alors déclaré que « Ses provocations ignobles doivent s’arrêter » et qu’il doit « respecter un minimum de décence en laissant en paix celles et ceux qui se battent contre les violences faites aux femmes ».
SA