Ebola: des manifestations neurologiques bouleversantes

Plusieurs mois après l’infection au virus Ebola, des survivants subissent encore l’impact de la maladie dans leur quotidien.
C’est le cas d’une jeune fille de 12 ans, qui, un an après sa « guérison », voit sa vie chamboulée. Elle ne voit plus et ne peut plus rien faire par elle-même, elle a constamment besoin des autres pour effectuer n’importe quelle activité.
La fille fait partie des 360 rescapés d’Ebola suivis par des médecins de la capitale de Sierra Leone, un pays d’Afrique de l’Ouest.
On estime que 10 000 ont survécu après avoir été atteints par le virus entre 2013 et 2016. Le Dr Janet Scott, responsable du projet syndrome Post Ebola à l’université de Liverpool déclare «j’ai été abasourdie en voyant des jeunes et des adultes auparavant actifs incapables de bouger, parler ou porter leurs enfants».
Le professeur Eric Delaporte, directeur de l’équipe de recherche opérationnelle sur le VIH et les maladies infectieuses à l’Institut de recherche pour le développement déclare que les troubles de santé mentales sont très fréquents chez les personnes atteintes de ces maladies. En effet, de nombreux rescapés présentent soit un syndrome dépressif ou des troubles anxieux. Ces conséquences neurologiques peuvent être liées au virus lui-même qui persiste dans l’organisme ou de l’expérience d’une mort imminente qui a été vécue par les rescapés.
De plus, l’accès à un neurologue ou à un psychiatre dans ces pays s’avère être un véritable parcours du combattant. En Guinée par exemple, on compte 10 neurologues pour 12 millions d’habitants !

Sofia Ammor

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