Parfois, les vieilles fables en disent bien plus long que les discours d’experts. Prenons donc la fable de la Fontaine, « La Cigale et la Fourmi » et transposons-la au cas de l’algerie et du Maroc : LA CIGALE Algérienne, insouciante, bavarde, arrogante, enivrée depuis son indépendance en 1962, par l’odeur de son gaz naturel et de son pétrole, chantant à tue-tête sur les plateaux de télévision contrôlés par son régime militaire, pendant que LA FOURMI Marocaine, laborieuse, méthodique et visionnaire, creusait sa place dans l’économie mondiale à coups d’industries diversifiées, de ports intelligents, de start-ups performantes et de Diplomatie efficace.
Acte I : La Cigale (l’Algerie), ou la malédiction de l’abondance !
L’Algérie, cette riche cigale assise sur une mer de pétrole et de gaz, a cru pouvoir danser indéfiniment sur les revenus fossiles, comme une diva qui refuse de vieillir. Chaque remontée du baril, c’était la fête au Palais Mouradia. On débloque quelques milliards pour acheter la paix sociale, on subventionne la farine, on engraisse quelques Généraux (en fait, de simples Caporaux promus Généraux)…Et surtout, on ne change rien. Pourquoi s’embêter à diversifier l’économie, à former les jeunes, à encourager l’entrepreneuriat ? C’est fatigant, non ? Autant continuer à tout importer,…absolument tout !
Mais voilà, la rente énergétique a ses limites. Et l’Algérie, aujourd’hui, découvre que le monde ne tourne plus au rythme de ses pipelines. Inflation monstrueuse, taux de chômage inquiétant, réserves de change en chute libre… Et les vitrines vides des commerces d’Oran ou d’Alger n’ont plus rien à envier aux rayons de la défunte RDA, de l’ère Soviétique, ou de la pauvre Havane à Cuba !
Acte II : La Fourmi (le Maroc), ou le miracle silencieux
Pendant ce temps, le Maroc — cette fourmi obstinée — creusait ses sillons sans tambour ni trompette. Au lieu de se reposer sur ses ressources, il a investi dans les cerveaux, l’innovation, l’infrastructure. Une économie diversifiée, tournée vers l’avenir, avec des secteurs en plein essor : agriculture intelligente, automobile, aéronautique, textile de haute qualité, tourisme de luxe, énergies renouvelables, finance verte… même l’industrie militaire y prend son envol !
Le Royaume construit des ports ultramodernes comme Tanger Med, signe des accords de libre-échange à tour de bras, devient la passerelle entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine… Pendant que l’autre, la cigale ronchonne contre les “Complots Sionisto-Maroco…Martiens” et consacre son énergie à financer des micro-républiques fantômes dans le désert.
Acte III : Quand vient la crise…
Et voilà que la crise économique mondiale frappe. La bise est venue, Madame Cigale ! Mais au lieu de tirer les leçons de décennies d’échecs, Alger préfère s’enfoncer dans une rhétorique digne d’un théâtre d’ombres. Le pouvoir parle de “résilience”, alors que les files d’attente pour un litre de lait s’allongent. Les discours creux remplacent les plans de relance. On promet un “Nouveau Modèle Économique” tous les six mois, pendant que les jeunes Algériens, eux, fuient en zodiac, vers la mort !…
Le Maroc, lui, résiste. Il exporte. Il attire les investissements. Il transforme la crise en opportunité, négocie, s’adapte, et surtout, il travaille. Eh oui, la fourmi avait prévu la bise, elle.
Moralité : La Cigale (l’Algérie) ayant chanté tout l’Été, se trouva fort dépourvue quand la crise s’installa…elle alla pleurer et crier famine. Pendant ce temps, chez le voisin La Fourmi (le Maroc), on continue d’exporter des voitures, d’investir en Afrique, de construire des mégaprojets et d’attirer des millions de touristes !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv