Chaque jour, les jeunes livreurs de GLOVO MAROC risquent leur vie sur les routes des grandes villes du Royaume. Pressés par des délais de livraison stricts, soumis à une notation impitoyable et livrés à eux-mêmes en cas d’accident, ils incarnent la face sombre d’un modèle économique sans scrupules. Derrière la promesse d’un emploi flexible et d’une indépendance illusoire, GLOVO MAROC exploite ses livreurs sans leur offrir la moindre protection.
Un statut précaire qui protège l’entreprise, pas les livreurs
Chez GLOVO MAROC, les livreurs ne sont pas salariés. L’entreprise les pousse à s’enregistrer comme auto-entrepreneurs, un statut qui les prive de toute protection sociale. Pas d’assurance maladie, pas d’indemnité en cas d’accident, pas de compensation s’ils ne peuvent plus travailler après une blessure. GLOVO ne prend aucune responsabilité, laissant ses livreurs seuls face aux risques.
Leur rémunération, déjà faible, dépend entièrement du nombre de courses effectuées. Mais les commandes ne sont pas garanties, et la concurrence est féroce. De plus, GLOVO impose un système de notation injuste, où un simple retard ou une mauvaise appréciation d’un client peut faire chuter leur classement et réduire leurs opportunités de travail.
GLOVO MAROC ne fournit rien, mais exige tout
Contrairement à d’autres entreprises, GLOVO MAROC n’investit pas un centime dans l’équipement de ses livreurs. Ces derniers doivent acheter eux-mêmes :
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Leur propre moto, qu’ils doivent assurer et entretenir sur leurs maigres revenus.
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Un smartphone performant, indispensable pour gérer les commandes.
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Leur tenue et leur box de livraison, parfois même à leurs propres frais.
Les coûts s’accumulent, réduisant à néant les espoirs de rentabilité. En cas d’accident ou de panne, la perte de revenus est immédiate et totale, car GLOVO refuse toute prise en charge.
Une course contre la mort sur les routes du Maroc
Chez GLOVO MAROC, la rapidité est la règle absolue. Plus un livreur est rapide, plus il a de chances d’être bien noté et d’avoir des courses. Cette pression constante pousse les livreurs à prendre des risques insensés :
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Rouler à grande vitesse pour respecter les délais imposés.
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Slalomer entre les voitures et ignorer les feux rouges.
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Braver la pluie, le vent et les embouteillages pour ne pas être pénalisé.
Résultat : les livreurs de GLOVO MAROC sont parmi les usagers les plus accidentés du pays. Nombre d’entre eux subissent des blessures graves, et certains perdent même la vie. Et quand un accident survient, GLOVO tourne le dos et laisse le livreur livré à lui-même, sans revenu et sans aide.
« Lorsqu’un livreur a une commande, il n’a qu’une seule chose en tête : la livrer le plus rapidement possible. Peu importe le danger, on fonce ! », témoigne l’un d’eux.
GLOVO MAROC : un modèle à dénoncer et à réguler
Il est inacceptable que GLOVO MAROC continue d’exploiter ses livreurs sans assumer ses responsabilités. Cette entreprise prospère grâce aux sacrifices de milliers de jeunes Marocains, mais refuse de leur garantir un minimum de sécurité et de dignité.
Les autorités marocaines doivent réglementer ce secteur et imposer des obligations sociales à GLOVO, notamment :
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Une couverture sociale et une assurance pour tous les livreurs.
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Une prise en charge des accidents de travail.
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Une rémunération plus juste, qui ne pousse pas les livreurs à risquer leur vie pour quelques dirhams.
Aujourd’hui, travailler pour GLOVO MAROC, c’est jouer sa vie sur les routes chaque jour. Il est temps de briser le silence et d’exiger des conditions de travail dignes avant que d’autres vies ne soient sacrifiées sur l’autel de la rentabilité !
Abderrazzak Boussaid/Le7tv