Le Maroc a perdu cinq places dans le Rapport Mondial sur le Bonheur 2024, se classant désormais 112e contre 107e l’année précédente. Ce recul, le deuxième consécutif, met en évidence les défis persistants du pays en matière de bien-être et de qualité de vie. Publié le 20 mars, à l’occasion de la Journée internationale du bonheur, ce rapport, fondé sur des données de Gallup, dresse un état des lieux global de la satisfaction des populations à travers plusieurs indicateurs clés.
Avec un score de 4,622 points, le Maroc se positionne au 9e rang dans le monde arabe. En tête les Émirats Arabes Unis (21es) devancent le Koweït (30e), l’Arabie saoudite (32e) et Oman (52e), illustrant des écarts significatifs en matière de qualité de vie et de perception du bonheur au sein du monde arabe et du Maghreb.
Le classement repose sur plusieurs critères, tels que le PIB par habitant, la liberté individuelle, le soutien social, la générosité, l’espérance de vie en bonne santé et la perception de la corruption. L’étude souligne que les pays bénéficiant d’une aide étrangère plus conséquente affichent généralement un niveau de bonheur supérieur, tandis que ceux confrontés à d’importants flux migratoires tendent à enregistrer une satisfaction moindre.
Le rapport met également en lumière une aggravation des inégalités de bonheur au sein des nations, bien que les écarts entre pays restent relativement stables. Cette tendance reflète un creusement des disparités sociales, y compris dans les économies les plus avancées.
Pour la septième année consécutive, la Finlande domine le classement, suivie du Danemark, de l’Islande, de la Suède et des Pays-Bas, des pays qui se distinguent par des politiques sociales inclusives et une forte confiance dans leurs institutions.
Face à cette nouvelle dégradation de son classement, le Maroc doit repenser ses stratégies en matière de bien-être et de développement social. L’amélioration des services publics, la réduction des inégalités et la lutte contre la corruption apparaissent comme des leviers essentiels pour renforcer la satisfaction des citoyens.
Alors que le pays aspire à une croissance économique soutenue, ces résultats rappellent la nécessité d’une approche intégrée, combinant progrès économique et bien-être social, afin d’offrir une meilleure qualité de vie aux Marocains.
Abderrazzak Boussaid /La7tv