La France menace de « rappeler son Ambassadeur à Alger » et de « mettre fin aux passeports diplomatiques »

La France menace de « rappeler son Ambassadeur à Alger » et de « mettre fin aux passeports diplomatiques »

Dans le cadre de la « riposte graduée » évoquée par Bruno Retailleau, le Ministre de la Justice Gérald Darmanin a évoqué ce mardi 18 mars un rappel de l’Ambasseur Français à Alger. L’Algérie a rejeté lundi la liste d’expulsés prioritaires transmise par Paris.

Le bras de fer entre Paris et Alger se poursuit. Après l’annonce par Bruno Retailleau la veille d’une « riposte graduée » contre Alger, Gérald Darmanin a précisé le contenu potentiel de ces mesures de rétorsion, ce mardi 18 mars sur TF1, écartant l’idée d’une « humiliation » de la part d’Alger après son rejet d’une liste prioritaire de ressortissants algériens aux profils les plus « dangereux » que la France souhaite expulser.

En plus de la suspension déjà évoquée de l’accord de 2007, qui exempte de visas les détenteurs de passeports diplomatiques, le garde des Sceaux a également mentionné un rappel de l’ambassadeur français en Algérie, faisant valoir qu’Alger avait déjà rappelé son ambassadeur à Paris en juillet 2024.

« Avant de toucher les gens de la rue, nous avons à toucher les dirigeants politiques. C’est d’abord le rappel de l’ambassadeur. C’est la fin des passeports diplomatiques qui donnent droit à venir se faire soigner ou faire ses courses en France », a-t-il développé sur TF1, appelant l’Algérie à « entendre la volonté de la France »

« Et éventuellement après, on touche les gens », conclut Gérald Darmanin. Une progression dans la de riposte en phase avec les annonces du ministre de l’Intérieur. « Au bout de la riposte, il y aura la remise en cause des accords de 1968 », affirmait Bruno Retailleau ce samedi dans un entretien accordé au journal le Parisien.

Ce traité franco-algérien de 1968 donne un statut particulier aux Algériens en France en matière de circulation, de séjour et d’emploi.

De son côté, la Ministre du Travail a également annoncé des mesures de rétorsion contre Alger. Interrogée ce mardi matin sur RTL pour savoir si cela pouvait passer par une restriction des visas de travail pour les travailleurs algériens, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a indiqué que cela fait « partie des ripostes graduées ».

La rédaction/Le7tv