Le Maroc réaffirme son engagement en faveur de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine lors de sa présidence de la 57ᵉ session de la Commission Économique pour l’Afrique

Lors de la 57ᵉ session de la Commission économique pour l’Afrique et de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique à Addis-Abeba, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a réitéré l’engagement ferme du Maroc à soutenir et à concrétiser la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), considérée comme un levier stratégique pour le développement économique durable du continent.

Dans son allocution en tant que président de cette session, M. Mezzour a souligné que la ZLECAf n’est pas seulement un cadre juridique, mais un projet structurant qui vise à stimuler la croissance, créer des emplois et insuffler une nouvelle dynamique d’espoir et de dignité aux populations africaines. Il a insisté sur la nécessité d’accélérer sa mise en œuvre à travers des actions audacieuses, en réponse aux transformations profondes de l’économie mondiale.

Le ministre a également rappelé que depuis son retour à l’Union africaine en 2017, le Maroc s’est positionné comme un pont entre le Nord et le Sud, entre tradition et innovation, entre ambition et action. Il a appelé les pays africains à dépasser leur rôle traditionnel d’exportateurs de matières premières pour développer des chaînes de valeur solides dans les secteurs où ils disposent d’un avantage compétitif. Il a notamment cité l’exemple du Maroc, devenu un acteur mondial clé dans le secteur des engrais, couvrant plus de 20 % des besoins mondiaux, ainsi qu’un hub industriel africain dans l’industrie automobile, avec des projets stratégiques tels que la mobilité électrique impliquant le Maroc, la Zambie et la République démocratique du Congo.

M. Mezzour a également insisté sur l’importance d’un développement industriel durable, en mettant en avant le potentiel des ressources naturelles du continent pour assurer une souveraineté industrielle et renforcer la compétitivité africaine. Il a souligné que les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 45 % du mix énergétique marocain, illustrant ainsi l’engagement du Royaume en faveur du développement durable et sa volonté de partager son expertise avec les autres pays africains.

Dans cette optique, le ministre a proposé la création d’un Fonds d’infrastructure pour la ZLECAf, destiné à financer les ports, les chemins de fer et les réseaux routiers afin de mieux connecter les marchés africains. Il a mis en avant l’importance d’attirer des investissements privés en collaborant avec des institutions financières telles que la Banque africaine de développement et Casablanca Finance City.

En conclusion, M. Mezzour a affirmé que les enfants africains méritent plus que des frontières héritées de la colonisation ; ils méritent une Afrique unie, prospère et fière, où la solidarité et l’intégration économique sont au cœur du développement.

À noter que le Maroc a été élu à l’unanimité à la présidence de la 57ᵉ session de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies et accueillera la 58ᵉ session en mars 2026.

La rédaction/Le7tv