Miguel Ángel Rodríguez Mackay, ancien Ministre des Affaires Étrangères du Pérou, a affirmé que la Charte des Nations Unies de 1945 reconnaît le droit des États à défendre leurs territoires contre toute menace extérieure et interdit toute atteinte à leur intégrité territoriale. Dans le cas du Maroc, il a souligné que ce principe consacre, de manière incontestable, le droit du Royaume à sécuriser ses provinces du Sud au Sahara.
Dans un article publié par le journal péruvien Expreso, Rodríguez Mackay a rappelé que l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté, quatre ans après l’indépendance du Maroc, la résolution 1514. Celle-ci stipule, dans son sixième paragraphe, que « toute tentative visant à compromettre l’unité nationale ou l’intégrité territoriale d’un État est contraire aux objectifs et principes énoncés dans la Charte des Nations unies ».
L’ancien chef de la diplomatie péruvienne a précisé que cette résolution représentait un véritable soutien international à la souveraineté des États. Il l’a également liée à l’héritage du traité historique de Westphalie de 1648, qui a consolidé le principe de la souveraineté étatique comme fondement essentiel de la reconnaissance des nations dans le droit international.
Rodríguez Mackay, qui a dirigé le ministère des Affaires étrangères du Pérou d’août à septembre 2022, a souligné que « cette situation s’applique pleinement au Maroc, membre des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue arabe ». Il a insisté sur le fait que « l’intégrité territoriale d’un État n’est pas négociable, car la géographie et la géopolitique d’un pays sont des éléments fondamentaux liés aux intérêts de la nation ».
Il a également rappelé que « le Maroc traite la question de son unité territoriale, y compris le Sahara, avec cette même logique ». Il a ainsi cité le discours du roi Mohammed VI, prononcé à l’occasion du 69ᵉ anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, dans lequel le souverain déclarait que « la question du Sahara est la lentille à travers laquelle le Maroc considère le monde, et le critère clair et simple qui permet de mesurer la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats ».
L’ancien ministre péruvien a par ailleurs évoqué les propos du juriste espagnol Antonio Remiro Brotóns, selon lesquels « il ne s’agit pas d’indépendance, mais du développement d’une autonomie tenant compte des aspirations et des réalités des populations ». Il a ajouté que « l’initiative marocaine d’autonomie constitue une solution réaliste qui préserve l’unité territoriale du Royaume, laquelle est non négociable ».
Il convient de rappeler que le Pérou avait gelé sa reconnaissance de la pseudo-« république » de Tindouf dès la nomination de Miguel Ángel Rodríguez Mackay à la tête de la diplomatie péruvienne. De plus, ses désaccords avec l’ex-président Pedro Castillo concernant les relations avec le front du Polisario ont précipité sa démission le 10 septembre 2022, seulement quelques semaines après sa prise de fonctions.
La rédaction/Le7tv