Nouvel An Amazigh : Une célébration qui reflète la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine Amazighs

Les Marocains célèbrent, mardi 14 janvier, le Nouvel an amazigh, un événement majeur qui reflète la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs, ainsi que les efforts continus du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour consolider la place de la culture amazighe dans différents domaines.

Pour la deuxième année consécutive, le Nouvel an amazigh est célébré par l’ensemble des Marocains en tant que jour férié national officiel payé, à l’instar du premier Moharram de l’année de l’Hégire et du Jour de l’an du calendrier grégorien.

Cette célébration fait suite à la Décision Royale, annoncée le 3 mai 2023, d’instaurer ce jour férié national officiel payé, l’objectif étant de préserver la diversité culturelle et renforcer les acquis réalisés au sujet de la question amazighe depuis le Discours historique prononcé par Sa Majesté le Roi à Ajdir en 2001.

Dans une déclaration à la presse, le recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM), Ahmed Boukous, a souligné que l’officialisation du Nouvel An Amazigh marque « un événement majeur » et s’inscrit dans le cadre des Hautes initiatives Royales en matière de promotion et de valorisation du patrimoine national amazigh.

« L’officialisation du Nouvel An Amazigh réhabilite un pan de notre mémoire historique collective et consolide une pratique socio-culturelle amazighe qui confère au Royaume du Maroc sa spécificité identitaire », a indiqué M. Boukous.

Cet événement historique est désormais célébré par les différentes institutions et administrations, y compris à l’étranger, a-t-il relevé, mettant en avant les efforts déployés par l’État en matière de promotion de la langue et de la culture amazighes.

Pour M. Boukous, des défis demeurent cependant à relever, notamment en ce qui concerne l’accélération du rythme de généralisation de l’enseignement de l’Amazigh afin d’inscrire l’intégration de cette langue dans l’administration publique dans la durée et l’ériger en levier de développement.

Évoquant les efforts de l’IRCAM en la matière, M. Boukous a noté qu’au lendemain de la constitutionnalisation de la langue amazighe en 2011 et la promulgation de la loi organique fixant les modalités de mise en œuvre du caractère officiel de l’Amazigh, l’Institut n’a cessé d’entreprendre des actions pour satisfaire les demandes et attentes des différentes institutions du Royaume, notamment en matière d’intégration de l’Amazigh dans les administrations publiques.

Ces actions se sont traduites par la signature de plusieurs conventions de partenariat et par le lancement de la formation en Amazigh du personnel et des agents des administrations publiques, a-t-il rappelé.

De même, l’IRCAM supervise, en partenariat avec le ministère délégué chargé de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, l’élaboration de modules de formations à même de répondre aux attentes des départements ministériels, a précisé le recteur de l’IRCAM. Et de noter que le chantier de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe connaît une dynamique au niveau de l’ensemble des administrations publiques, comme en témoignent l’engagement et la coopération continus des différents départements.

Toujours en rapport avec les efforts visant à consolider la place de l’Amazigh, la ministre déléguée auprès du Chef du gouvernement, chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni, avait souligné que la promotion de l’Amazigh constitue une responsabilité nationale et collective, assurant que le gouvernement accorde une importance majeure à la mise en œuvre des dispositions de la loi organique ainsi qu’aux modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique.

La ministre déléguée a évoqué, dans ce cadre, plusieurs mesures concrètes entreprises par son département pour consolider la présence de la langue amazighe dans les services publics, notamment la mise à disposition de 464 agents amazighophones dans les administrations du Royaume, garantissant ainsi une meilleure communication avec les citoyens, outre la mobilisation de 69 agents amazighophones dans 10 centres d’appel.

Selon Mme Seghrouchni, le ministère a veillé à l’intégration de la langue amazighe dans 3.000 écriteaux et panneaux signalétiques pour consacrer cette langue dans l’identité visuelle des administrations publiques, une étape significative pour conforter la place de l’amazigh dans l’espace public, faisant savoir qu’une étude est en cours pour évaluer son niveau d’intégration dans les sites web officiels de 158 administrations publiques.

S’agissant des projets futurs, la ministre a annoncé le recrutement, en 2025, de 1.684 agents amazighophones pour l’accueil et l’orientation dans 19 départements ministériels, outre l’accompagnement des collectivités territoriales dans l’intégration de l’amazigh avec un projet pilote impliquant 40 communes et la signature de conventions visant à promouvoir cette langue dans les administrations publiques.

La rédaction/Le7tv