L’année 2024 a été une Annus Horribilis pour l’Algérie ; Une année où la junte militaire au pouvoir à Alger, a repoussé les limites de l’absurde tout en s’accrochant à une rhétorique usée jusqu’à la corde.
Ce que l’on observe aujourd’hui, c’est un pays où l’économie s’est effondrée, où la jeunesse s’exile par milliers, fuyant l’absence d’avenir et l’étouffement des libertés. Pendant ce temps, le pouvoir militaire continue de danser sur les braises encore chaudes d’un nationalisme rance, prêt à sacrifier tout semblant de développement interne au profit d’une obsession maladive pour des conflits extérieurs imaginaires.
La diplomatie algérienne s’est illustrée en 2024 par des échecs retentissants. Alors que la communauté internationale avance vers plus de coopération, l’Algérie préfère s’isoler dans une posture de dénégation constante. Sa participation à des sommets internationaux se résume à des discours déconnectés des réalités, où chaque occasion est bonne pour dénigrer le Maroc, son voisin prospère et dynamique.
En matière de liberté de la presse, 2024 a été une année sombre. Les journalistes indépendants, traqués et emprisonnés, sont devenus les cibles préférées du régime. Tout esprit critique est étouffé sous une chape de plomb, tandis que les organes officiels martèlent une propagande d’un autre temps. L’Algérie semble ainsi figée dans une boucle où les déceptions s’accumulent au rythme des promesses jamais tenues.
Mais peut-être la plus « grande performance » de 2024 reste la capacité de réussite du régime à détourner l’attention de ses propres déboires internes en ravivant des tensions régionales. L’obsession pour le dossier du Sahara Marocain est un véritable filon que les « Généraux » algériens exploitent sans relâche. L’argent public, au lieu d’être investit dans des infrastructures ou des services sociaux, sert à entretenir des milices et à financer des campagnes de lobbying vouées à l’échec.
Cependant, l’histoire récente montre que les régimes bâtis sur la peur et le musellement finissent toujours par s’effondrer sous le poids de leurs contradictions. Le peuple algérien mérite mieux qu’un éternel retour vers le passé. Il mérite des dirigeants capables de tourner la page et de construire un avenir prospère, loin des mirages et des conflits artificiels.
2024, Annus Horribilis pour l’Algérie? Plutôt une année où les masques sont tombés, où la réalité a mis à nu, « les faux miracles annoncés » et non réalisés, du régime militaire algérien, pour calmer une jeunesse en ébullition. L’année 2025 s’annonce déjà comme « La Somme de tous les Dangers » !
Abderrazzak Boussaid/Le7tv