Depuis le 16 octobre 2024, l’Algérie est le théâtre d’une crise profonde dans le secteur de l’éducation médicale. La grève des étudiants en médecine, qui paralyse les facultés de sciences médicales du pays, ne cesse de prendre de l’ampleur. Pourtant, la junte militaire algérienne persiste dans son arrogance et son indifférence, refusant de céder aux revendications légitimes des futurs médecins.
Le spectre d’une année blanche catastrophique en perspective :
Malgré les négociations et les propositions ministérielles, les étudiants ont unanimement rejeté les offres du régime, estimant qu’elles n’étaient que des manœuvres dilatoires destinées à étouffer le mouvement. Le spectre d’une année blanche, avec des conséquences dramatiques pour la santé publique et l’avenir médical du pays, plane dangereusement.
Des revendications justes et claires, une surdité désespérante des autorités :
Les étudiants en médecine ne demandent rien de plus que des conditions équitables pour leur formation et leur avenir professionnel. Ils exigent notamment :
Un encadrement adapté aux capacités réelles des facultés et hôpitaux, le report des examens de spécialité à novembre 2025, l’annulation de la note de fin d’études en septième année, Lla garantie de stages cliniques réguliers et bien encadrés, la création d’une commission de suivi officielle et la levée des sanctions contre les représentants étudiants.
Un défi direct au régime d’El Mouradia:
Plutôt que de répondre à ces demandes, la junte militaire algérienne choisit la répression, l’intimidation et l’incompétence. Cette posture autoritaire, digne des périodes les plus sombres de l’histoire algérienne, ne fait qu’aggraver la colère populaire.
Le régime, au lieu de préparer l’avenir, préfère sacrifier une génération entière de professionnels de santé, mettant ainsi en péril non seulement l’éducation mais également le système de soins du pays.
Une révolte qui gagne du terrain:
Le rejet de la suspension de grève lors de l’assemblée nationale unifiée témoigne d’une détermination sans faille de la part des étudiants. L’unité de ce mouvement démontre que la jeunesse algérienne refuse de se plier aux diktats d’un pouvoir déconnecté de la réalité.
Si cette situation perdure, l’Algérie risque de faire face à une crise sanitaire majeure. Le manque de médecins formés et qualifiés pourrait aggraver les difficultés d’un système hospitalier déjà en déliquescence. La junte militaire joue avec le feu, mettant en danger la vie de millions de citoyens algériens.
Un cri d’alarme ignoré:
Malgré les appels à la raison, la junte continue de camper sur ses positions, sourde aux réalités de son propre pays. Ce refus obstiné de dialogue pourrait bien être l’étincelle d’une révolte plus large, impliquant d’autres secteurs étudiants et professionnels.
Une junte au bord du gouffre:
La grève des étudiants en médecine révèle une vérité inéluctable : l’Algérie est dirigée par un régime qui préfère l’autorité à la construction, la répression à l’écoute, et l’immobilisme à l’action. Les jours de cette junte semblent comptés, car un peuple privé de soins, d’éducation et d’avenir finit toujours par reprendre en main son destin.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv