Raja Casablanca : Qui est responsable de l’inacceptable « naufrage » du club

Le Raja Casablanca, autrefois synonyme de grandeur sur les scènes africaines et nationales, s’enfonce dans une crise profonde, illustrée par une nouvelle défaite humiliante contre le Mamelodi Sundowns (0-1) lors de la 3e journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions CAF. Ce revers n’est pas seulement le reflet d’un manque de performance sur le terrain, mais aussi le symptôme d’une gestion calamiteuse, d’un staff technique limité, et d’attitudes inacceptables de certains joueurs, en tête Anas Zniti, dont le comportement scandaleux vient entacher encore davantage l’image du club.

Le Raja pointe désormais à la dernière place du groupe B avec un seul point glané en trois rencontres. Incapables de rivaliser avec leurs adversaires, les Verts ont enregistré un match nul poussif face à l’AS Maniema (1-1) après avoir été défaits sèchement par leur rival national, l’AS FAR (2-0). Face au Mamelodi Sundowns, l’équipe a une nouvelle fois montré son incapacité à créer du danger offensif ou à défendre efficacement.

Le but encaissé à la 65e minute, sur une grossière erreur défensive impliquant le gardien Anas Zniti, est venu sceller une prestation indigne de l’histoire du club. Cette défaite marque un nouveau coup dur pour un Raja déjà sur la pente descendante depuis plusieurs saisons.

Un staff technique dépassé

La responsabilité de cet effondrement ne peut être éludée. Le staff technique actuel du Raja, sous l’œil impuissant de l’entraîneur, semble incapable de proposer une stratégie cohérente ou de tirer le meilleur des joueurs. Les choix tactiques manquent de vision, les ajustements en cours de match sont inexistants, et les joueurs paraissent livrés à eux-mêmes sur le terrain.

Comment expliquer qu’un club ayant triomphé trois fois en Ligue des Champions (1989, 1997, 1999) et ayant atteint les demi-finales aussi récemment qu’en 2020 soit réduit à un tel niveau de médiocrité ? La réponse réside dans une gestion erratique et un manque criant de leadership.

Un comportement inacceptable de Zniti

Au-delà des performances décevantes, le comportement de certains joueurs exacerbe la frustration des supporters. Le gardien Anas Zniti, déjà pointé du doigt pour son erreur fatale, a choqué la communauté rajaouie par son attitude après le match. En sortant du stade pour rejoindre le car de l’équipe, Zniti a eu une altercation verbale violente avec des supporters déçus qui lui reprochaient sa bourde.

Malgré l’intervention du coach et de ses coéquipiers pour apaiser les tensions, Zniti a persisté dans son attitude arrogante et agressive. Un tel spectacle est inadmissible, surtout dans un club où les supporters sont le cœur battant de l’institution.

Un club en perte de repères

Le déclin du Raja Casablanca ne peut être résumé à une simple série de mauvais résultats. Il s’agit d’un problème structurel. La direction du club semble naviguer à vue, sans projet clair ni ambition réelle de redresser la situation. Les supporters, qui ont tant donné pour ce club, sont aujourd’hui laissés à eux-mêmes, assistant impuissants à la chute de leur équipe.

Les joueurs, quant à eux, montrent un manque flagrant d’engagement et de respect pour les couleurs du Raja. Ce qui s’est passé avec Zniti n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Et maintenant ?

Avec seulement une unité en trois matchs, le Raja est pratiquement hors course pour une qualification au prochain tour de la Ligue des Champions. Mais au-delà de cette compétition, c’est l’avenir même du club qui est en péril.

Une refonte totale est indispensable, depuis la direction jusqu’au staff technique, en passant par une réévaluation de l’état d’esprit des joueurs. Le Raja doit retrouver son identité, celle d’un club qui inspire le respect sur le continent et qui joue pour gagner, pas pour survivre.

Le temps est venu de prendre des décisions courageuses et de rendre des comptes. Faute de quoi, le Raja Casablanca risque de sombrer définitivement dans l’oubli, une perspective inacceptable pour un club de cette envergure.

La rédaction/Le7tv