Alors que Boualem Sansal a été placé en détention en Algérie, Rachida Dati affirme que la France est mobilisée pour permettre à l’écrivain de « retrouver au plus tôt les siens »
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt dans une unité pénitentiaire d’un hôpital d’Alger, mardi 26 novembre. Mercredi, il a fait appel de cette décision, a indiqué son avocat dans un communiqué : « Il a pu s’entretenir librement aujourd’hui avec les avocats algériens travaillant en équipe avec son défenseur français. Son état de santé général est surveillé et il ne s’est pas plaint de mauvais traitements durant sa garde à vue ». La chambre d’accusation dispose désormais de 21 jours pour examiner cet appel.
Ce placement en détention a vivement fait réagir une grande partie de la classe politique. Ainsi, sur le réseau social X, Rachida Dati a écrit : « Ministre de la Culture, je rappelle l’attachement indéfectible de la France à la liberté de création, à celle des écrivains et des intellectuels. La détention sans fondement sérieux d’un écrivain n’est jamais acceptable. » Et d’ajouter : « Comme indiqué par le Président de la République, Emmanuel Macron, l’État est mobilisé afin que Boualem Sansal soit libéré et puisse retrouver au plus tôt les siens en France. »
De son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a qualifié d’ « inacceptable » « la détention sans fondement » de l’écrivain. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a déclaré depuis le Sénat : « Nous avons été choqués, stupéfaits de l’annonce de l’inculpation de notre compatriote Boualem Sansal. Rien ne nous permet aujourd’hui d’accréditer les fondements de l’accusation dont il fait l’objet (…) La détention sans fondement sérieux d’un citoyen français est tout simplement inacceptable. »
La rédaction/Le7tv