Mais qu’arrive-t-il donc au Raja ?… Ce club légendaire de Casablanca, autrefois bastion de fierté et d’excellence du football Marocain, est aujourd’hui méconnaissable!… Défaits à domicile par l’AS FAR (0-2) lors de leur entrée en lice en Ligue des Champions d’Afrique, les Verts sombrent dans une crise qui semble s’aggraver de semaine en semaine.
Un Clasico à sens unique
Face à l’AS FAR, les Rajaouis n’ont montré ni âme ni combativité, laissant leurs supporters médusés et frustrés. Le Stade El Arbi Zaouli, autrefois théâtre des exploits de ce club légendaire, a résonné cette fois-ci des huées d’un public en colère.
Les hommes de Ricardo Sá Pinto ont été balayés par une équipe militaire en pleine maîtrise. Ahmed Hammoudan a ouvert le score avec un chef-d’œuvre d’effort personnel (42e), tandis que Khalid Ait Ouarkhane a scellé le sort du match dans les dernières secondes (97e). Deux buts qui symbolisent l’apathie défensive et le manque de réaction des Verts.
Un championnat national catastrophique pour le Raja
Champion en titre de la Botola Pro, le Raja Casablanca affiche cette saison des statistiques indignes de son rang. Avec seulement 3 victoires en 11 matchs, les Verts stagnent à une humiliante 11e place. Une performance qui frôle l’insulte pour un club habitué à tutoyer les sommets.
La magie qui a couronné le Raja lors de la saison 2023/2024 semble s’être évaporée, laissant place à une équipe sans direction ni vision. Les erreurs tactiques répétées, le manque de motivation des joueurs et une gestion chaotique au sommet trahissent un club en crise existentielle.
Adil Hala : un Président totalement dépassé
Adil Hala, président du Raja, est au cœur de toutes les critiques. Son incapacité à gérer efficacement le staff technique et à insuffler une dynamique positive au club est flagrante. Les supporters, fidèles mais de plus en plus exaspérés, pointent du doigt son manque de leadership et d’anticipation.
Le choix de Ricardo Sá Pinto, qui peine à imposer son style, est également remis en question. L’entraîneur portugais semble incapable de redonner au Raja la cohésion et l’intensité qui ont fait sa gloire. Pire encore, le malaise semble s’être généralisé au sein du vestiaire, où règnent confusion et résignation.
Un avenir sombre ?
Le Raja Casablanca est à la croisée des chemins. Avec un déplacement périlleux en République Démocratique du Congo contre l’Association Sportive Maniema Union dans deux semaines, le spectre d’une élimination prématurée en Ligue des Champions plane déjà.
Mais au-delà des résultats sportifs, c’est l’identité même du club qui est en jeu. Une institution comme le Raja ne peut se permettre de s’effondrer sans réaction. Les dirigeants, le staff et les joueurs doivent répondre à une seule question : veulent-ils encore défendre les couleurs du club avec honneur et fierté ?
Les supporters en ont assez
Les fans, toujours présents dans les bons comme dans les mauvais moments, sont à bout de patience. Leurs appels au changement se font de plus en plus pressants, et la colère gronde. Si rien n’est fait rapidement, le Raja risque de perdre ce qui lui reste de crédibilité, non seulement sur la scène nationale, mais aussi sur le plan continental.
Il est temps pour Adil Hala et son équipe de sortir de leur léthargie et d’agir avec fermeté. Les supporters ne méritent pas cette trahison. Le Raja Casablanca doit redevenir le grand club qu’il était. Faute de quoi, l’histoire ne retiendra de cette saison que le souvenir amer d’un champion déchu.