En nommant Walid Sadi « Ministre des Sports », l’Algérie s’est auto-sabordée ! 

Dans une manœuvre qui relève autant de l’absurde, de l’amateurisme que de l’ignorance, l’Algérie vient de se tirer une balle dans le pied en propulsant Walid Sadi au poste de Ministre des Sports, tout en espérant le maintenir à la tête de la Fédération Algérienne de Football (FAF) et dans la course au Comité exécutif de la CAF. Un véritable scénario tragi-comique !

Un cumul de casquettes qui défie la logique… et les règles

En effet, Walid Sadi, déjà Président de la FAF depuis 14 mois, rêve désormais d’une triple couronne : Ministre des Sports, Président de la FAF et membre influent du Comité exécutif de la CAF. Ce rêve est pourtant sabordé par un petit détail et risque de tourner au cauchemar : les règlements de la CAF et de la FIFA interdisent ce type de cumul.

À croire que l’Algérie n’a pas pris la peine de consulter les statuts de la CAF et de la FIFA avant de fanfaronner et célébrer la nomination de Sadi. Ce dernier, fidèle à son ignorance légendaire, déclare naïvement qu’il ne renoncera pas à la Présidence de la FAF tout en étant Ministre des Sports…ce qui est impossible selon les règles de la FIFA et de la CAF !!!

Une « stratégie à la sauce algérienne » stupide…pour faire comme le Maroc :

En réalité, cette nomination maladroite a surtout permis à l’Algérie de démontrer une fois de plus sa maîtrise inégalée de l’auto-sabotage et de la bêtise 

Contrairement à Faouzi Lekjaa, Ministre Marocain des Finances et Président élu de la FRMF, dont la double casquette respecte les règles, Walid Sadi s’enfonce dans une situation Kafkaïenne où il devra choisir entre ses ambitions personnelles (celles des Généraux) et la conformité aux normes internationales de la FIFA.

L’Algérie, qui espérait revenir en force dans les cercles décisionnels de la CAF, s’est mise hors-jeu avant même le coup d’envoi. La règle est simple : aucun membre du Comité exécutif de la CAF ne peut cumuler son poste avec celui de ministreAu lieu de renforcer sa position au sein de la CAF, l’Algérie s’est piégée elle-même

Avec cette gaffe monumentale, l’Algérie offre au monde un spectacle satirique où ignorance et arrogance se disputent la vedette. 

Si l’Algérie espérait faire parler d’elle sur la scène internationale, c’est réussi. Mais pas pour les raisons espérées. Quant à Walid Sadi et à ses Généraux, ils pourraient bien décrocher un trophée… celui de la gaffe sportive de l’année.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv