L’avion présidentiel de Xi Jinping, Président de la République Populaire de Chine, a fait escale ce jeudi 21 novembre à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, lors de son retour du Sommet du G20 en Amérique latine. Cette halte, bien que brève, est riche en implications diplomatiques et stratégiques, renforçant l’axe Rabat-Pékin.
Une annonce potentielle à forte portée symbolique
Des spéculations entourent cette escale historique, notamment concernant l’ouverture dans les prochains mois d’un Consulat Chinois à Laâyoune, dans le Sahara Marocain. Si elle se confirme, cette initiative marquerait un soutien explicite de la Chine à la souveraineté marocaine sur ses provinces sahariennes, consolidant ainsi les acquis diplomatiques du Royaume dans ce dossier crucial.
Cette étape intervient dans un contexte où le Maroc continue de récolter les fruits de sa diplomatie proactive, amorcée notamment avec la reconnaissance par les États-Unis, sous l’administration Trump, de la marocanité du Sahara. Une telle démarche de Pékin pourrait être interprétée comme un acte stratégique visant à aligner ses intérêts avec ceux du Maroc, tout en soulignant une amitié bilatérale en plein essor.
Un partenariat économique au service du développement des provinces du Sud
La Chine, acteur incontournable dans le développement d’infrastructures à travers le monde, pourrait jouer un rôle déterminant dans la transformation économique des provinces du Sud marocain. En s’impliquant dans des projets d’envergure dans des domaines comme la logistique, l’industrie ou encore le commerce, Pékin contribuerait à positionner cette région comme un levier économique stratégique pour le Maroc et au-delà.
De tels investissements ne seraient pas seulement une aubaine pour le développement local, mais participeraient également à inscrire ces territoires dans une dynamique de prospérité durable, tout en renforçant le positionnement du Maroc comme un hub régional pour les échanges commerciaux et les infrastructures.
Un revers pour l’Algérie
La portée géopolitique de cet événement ne saurait être ignorée. Pour l’Algérie, dont l’engagement dans la question saharienne reste central dans sa politique étrangère, une reconnaissance chinoise explicite du Sahara marocain représenterait un échec stratégique. Cela viendrait accentuer l’isolement diplomatique croissant d’Alger, alors que Rabat continue de rallier des soutiens internationaux à sa position.
Un tournant dans les relations sino-marocaines
L’escale de Xi Jinping à Casablanca transcende le simple protocole pour s’affirmer comme un jalon majeur dans les relations entre la Chine et le Maroc. Ce rapprochement, illustré par des projets concrets et une vision commune de coopération, pourrait repositionner Pékin comme un acteur clé en Afrique du Nord, tout en confortant le leadership régional du Maroc.
En somme, cette visite, porteuse d’espoir et d’ambitions, dessine les contours d’un partenariat stratégique entre deux nations aspirant à jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale.
Abderrazzak Boussaid – Le7tv