Le Ballon d’Or va être de nouveau décerné ce lundi 28 octobre, un an après le grand huit de Lionel Messi, grand absent parmi les 30 candidats au sacre.
Sur la ligne de départ, ils sont 30 joueurs à vouloir inscrire leur nom aux côtés de ceux ornant déjà ce prestigieux palmarès. En l’absence de l’Argentin, tenant du titre, et de Cristiano Ronaldo, du jamais-vu depuis 21 ans, mais aussi de Luka Modric et Karim Benzema , respectivement sacrés en 2018 et 2022, le match paraît plus ouvert que jamais
Si Rodri et Dani Carvajal, champions d’Europe avec l’Espagne , ou Jude Bellingham, vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid, ont une carte à jouer, Vinicius Jr a marqué un peu plus les esprits que les trois autres. Figure de la lutte contre le racisme, face auquel il s’est érigé de nouveau après le Clasico perdu face au Barça (0-4), le week-end dernier, « Vini » a pris du galon la saison dernière.
Il a été le grand artisan du doublé Liga-C1 du Real Madrid. Désigné meilleur joueur de la Ligue des champions, il s’est distingué en finale en marquant contre le Borussia Dortmund (0-2). Bien que moins flamboyant avec la sélection auriverde, éliminée en quarts de finale de la Copa America, cela ne devrait pas l’empêcher de repartir avec le Ballon d’Or. Il deviendrait alors le premier joueur brésilien à soulever la célèbre récompense individuelle depuis Kaká en 2007.
Chez les dames, l’issue du vote est plus certaine. Après Alexia Putellas, lauréate en 2021 et 2022 , Aitana Bonmati est bien partie pour réaliser à son tour le doublé. Formée elle aussi au Barça, la milieu espagnole de 26 ans a contribué à faire de son club un grand d’Europe, vainqueur de la Ligue des champions 2021, 2023 et 2024, ainsi que des cinq dernières Ligas. La meilleure joueuse du dernier Mondial, qualifiée d' »Iniesta au féminin » par Pep Guardiola, devrait être accompagnée sur le podium de ses compatriotes et coéquipières en club, Alexia Putellas et Salma Paralluelo. Preuve de la domination espagnole depuis quatre ans, que même les Américaines, sacrées championnes olympiques à Paris, ne devraient pas être en mesure de contester
Créé en 1956 par France Football, le trophée qui récompense le meilleur joueur de l’année n’a toutefois pas toujours existé sous sa forme actuelle. La distinction, réservée jusqu’en 1995 aux seuls joueurs européens et évoluant dans un club européen, s’est peu à peu ouverte aux joueurs étrangers évoluant en Europe puis à toutes les nationalités en 2007. Ce qui explique pourquoi ni le Brésilien Pelé ni l’Argentin Diego Maradona , qui ont pourtant soulevé la Coupe du monde, ne l’ont jamais remporté durant leur carrière.
Son mode d’attribution a évolué en 2010, avec un panel de votants élargi et un système de notation corrigé. Jugé inéquitable, puisqu’il ne récompensait pas le meilleur joueur de l’année (Wesley Sneijder en 2011 ou Franck Ribéry en 2013 ) mais avant tout le meilleur joueur du monde, il a été repensé en 2016 avec la fin du partenariat avec la Fifa.
Dès lors, le magazine a choisi de revenir à une formule plus traditionnelle en s’appuyant sur ce qui avait fait le succès du Ballon d’Or jusqu’alors : le vote unique de 170 journalistes, passés à 100 en 2022, choisis sur la base des 100 premiers pays au classement Fifa, plus trois nouveaux jurés (Didier Drogba et les deux journalistes les plus pertinents sur le vote précédent). Depuis 2018, le même process est appliqué pour le Ballon d’Or féminin , où 50 journalistes spécialistes du football, correspondant aux 50 premiers pays Fifa, sont appelées à se prononcer pour désigner la gagnante.
Des critères ajustés pour ouvrir le jeu
Ces dernières années, deux nouveautés sont venues s’insérer dans le mode d’élection. Depuis 1956, le Ballon d’Or était attribué au terme de l’année civile, qui obligeait les votants à juger les performances de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Le calendrier s’aligne depuis 2022 sur la saison (août-juillet), du début des grands championnats à la fin des compétitions internationales, « pour gagner en cohérence, en lisibilité et en clarté ».
Quant au système de notation, dicté par trois critères, il a vu celui de la carrière du joueur/de la joueuse disparaître. L’objectif : réduire les risques d’une « chasse gardée », un travers du passé avec 12 sacres partagés entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo en 13 ans. Les « valeurs » retenues sont désormais les suivantes : 1. les performances individuelles et le caractère décisif ; 2. les performances collectives durant l’année considérée, comprenez le palmarès et 3. la classe du joueur/de la joueuse, autrement dit le talent et le fair-play.
La rédaction/Le7tv