La coopération entre la Russie et le Maroc dans le domaine des pêches maritimes vient de franchir un nouveau cap avec l’arrivée du navire de recherche Russe Atlantenero. Ce dernier, dans le cadre de la Grande Expédition Africaine de l’Agence fédérale russe des pêches, a entamé une mission scientifique en partenariat avec l’Institut National de Recherche Halieutique du Maroc. Cette collaboration ambitieuse vise à évaluer les ressources halieutiques, en particulier les espèces de petits poissons marins, dans toute la zone de pêche atlantique du Royaume du Maroc.
Cet effort conjoint témoigne de l’excellence des relations russo-marocaines et de leur engagement commun en faveur d’une gestion durable des ressources marines. Selon un communiqué de l’Agence fédérale russe des pêches, les objectifs de cette mission incluent l’évaluation des taux de recrutement des principales populations de petits poissons marins, ainsi que la collecte de données biologiques cruciales sur la structure des populations par âge et taille. Une analyse méticuleuse de ces données permettra de mieux comprendre les dynamiques écologiques qui influencent ces espèces.
L’importance de ce projet scientifique est soulignée par Mikhaïl Tarassov, représentant de l’Agence fédérale russe des pêches au Maroc, qui a insisté sur le rôle central que joue la coopération scientifique et technique dans le partenariat russo-marocain dans le secteur de la pêche. Les résultats attendus de cette étude, a-t-il ajouté, permettront une gestion durable et équilibrée des ressources halieutiques à la fois au niveau national et régional, renforçant ainsi la position du Maroc en tant que leader dans la préservation de ses écosystèmes marins.
Par ailleurs, Vladimir Schnar, chef de cette mission de recherche, a mis en lumière l’importance de cette initiative dans le contexte actuel de changement climatique mondial. Les fluctuations des conditions climatiques influencent profondément la structure des communautés de poissons dans les eaux marocaines. L’équipe de recherche se penchera ainsi sur les variations des masses d’eau dans l’Atlantique Nord et Sud, et leur impact sur la répartition des espèces de poissons. En effet, certaines zones de pêche du sud de l’Atlantique se révèlent très favorables pour des espèces comme le maquereau, tandis que les eaux plus au nord sont propices à la croissance des populations de sardines.
Ces études, qui s’inscrivent dans un cadre cyclique et naturel, permettront de mieux anticiper les mouvements des espèces marines et d’adapter les stratégies de pêche en conséquence. Cette coopération russo-marocaine, fondée sur une démarche scientifique rigoureuse, est un exemple éloquent de partenariat efficace et respectueux de l’environnement.
Ensemble, le Maroc et la Russie œuvrent à la préservation de la biodiversité marine, tout en garantissant l’exploitation raisonnée des ressources halieutiques pour les générations futures. Cette mission de recherche symbolise l’avenir de la collaboration internationale dans le domaine des sciences marines et renforce le Maroc en tant qu’acteur incontournable dans la gestion durable des pêches.
La rédaction/Le7tv