Le navire de recherche Russe « AtlantNIRO » a entamé, dimanche dernier, une mission scientifique en partenariat avec l’Institut National de Recherche Halieutique du Maroc, dans le cadre de la grande expédition Africaine de l’Agence Fédérale Russe des Pêches. Cette mission a pour objectif d’évaluer l’exploitation des espèces de petits poissons marins dans les zones de pêche de l’océan Atlantique au large du Royaume du Maroc.
Selon un communiqué de l’Agence Fédérale Russe, « les scientifiques russes et marocains auront plusieurs tâches à accomplir, notamment l’évaluation des taux de recrutement des principales populations de petits poissons marins, la collecte de données sur les caractéristiques biologiques et la structure par âge et taille des espèces de poissons marins. »
Le communiqué précise également que l’équipe scientifique de l’ »AtlantNIRO » mènera des recherches sur les conditions météorologiques, océaniques et hydrochimiques pour analyser l’augmentation de la production biologique, ainsi que la collecte d’échantillons pour étudier la composition qualitative et quantitative des populations.
Mikhaïl Tarassov, représentant de l’Agence fédérale russe des pêches au Maroc, a souligné que « la coopération scientifique et technique constitue l’un des principaux axes de la collaboration russo-marocaine dans le domaine de la pêche. »
Tarassov a ajouté que les résultats de cette étude « seront utilisés pour garantir une gestion durable et appropriée des ressources halieutiques aux niveaux national et régional. »
De son côté, Vladimir Schnar, chef de cette mission de recherche, a souligné l’importance de ces études « dans le contexte du changement climatique mondial, étant donné que les modifications du climat aquatique influencent fortement la structure des communautés de poissons marins dans la région marocaine. »
Schnar a poursuivi en expliquant que « les variations des masses d’eau dans le centre et le sud de l’océan Atlantique, ainsi que dans l’Atlantique Nord, entraînent des fluctuations dans la présence de certaines espèces de poissons dans les zones de pêche.
Par exemple, les eaux du sud de l’Atlantique sont très favorables au maquereau en Afrique de l’Ouest, tandis que l’augmentation du flux d’eau dans l’Atlantique Nord est propice au développement des populations de sardines. Les fluctuations actuelles des petits poissons marins sont donc cycliques et naturelles. »