Il ne fait aucun doute que l’action choquante et controversée du représentant personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara marocain, M. De Mistura, concernant la question de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, qui a éveillé en lui des propositions fantaisistes allant jusqu’à envisager la distribution du territoire du Royaume, n’est pas surprenante pour un envoyé dépourvu de légitimité, vu qu’il avait déjà sorti le dossier de l’intégrité territoriale de son parcours, en répondant positivement à une invitation des dirigeants de l’Afrique du Sud, pour discuter de cette question sans aucune annonce préalable ou justification, en dehors de tous les accords internationaux et en violant sans précédent toutes les restrictions et décisions des Nations Unies relatives à la nature de sa mission.
Le dérapage de De Mistura constitue en effet une déviation grave des normes diplomatiques qui régissent de telles questions et conflits régionaux, encadrés par des principes et des mécanismes rigoureux des Nations Unies, qui ne peuvent en aucune façon être remis en question. Celles-ci étant exclusivement soumises au Conseil de sécurité des Nations Unies, dans le cadre d’un processus onusien qui dépasse toutes les idées périmées. Ainsi, pour confirmer cette dérive indigne dans la gestion de la mission de « médiation onusienne », on peut dire que la déviation de De Mistura de la légitimité, en particulier dans le contexte actuel, est semblable à un coup d’État armé qui ne diffère pas des méthodes des bandits.
C’est une reconnaissance publique du détournement de la question nationale primordiale des Marocains vers des cercles corrompus et pourris, visant, à terme, à diluer, saper et déformer son cheminement à l’échelle internationale, surtout après les récentes reconnaissances par les grandes puissances influentes dans le monde de la marocanité du Sahara, visant ainsi à contourner le rôle prédominant des Nations Unies et à tenter de lui enlever le caractère exclusif à travers des propositions qui ont obtenu une large acceptation dans la gestion de ce conflit régional prémédité.
Ainsi, quelles que soient les justifications présentées par le représentant personnel du Secrétaire général des Nations Unies, M. De Mistura, concernant la visualisation d’un scénario de partition, négocié en dehors de toute légitimité lors de sa visite antérieure pour discuter du dossier du Sahara marocain en Afrique du Sud, en plus de sa connaissance préalable des positions hostiles publiques de ce régime envers l’intégrité territoriale de la part des ennemis corrompus du Royaume, en coordination et en planification dangereuses avec le régime militaire algérien renégat, nous permettent de dire ce qui suit:
Nous ne pensons pas que M. De Mistura soit un responsable international incompétent, et il ne peut être qualifié de stupide ou d’échouant, ou quoi que ce soit de ce genre.
Mais il est certain qu’il comprend la réalité de ce type de dérives qui sont établies par des appels douteux et des initiatives malveillantes, qui tendent certainement à essayer de diluer les missions principales et exclusives de l’Organisation des Nations Unies dans la gestion des conflits et des différends.
Elles cherchent également, par des moyens sournois et astucieux, à frapper les bases diplomatiques mondiales, à détruire les fondements et les piliers ainsi que les normes internationales et mondiales connexes. Et travailler à mélanger les cartes et à les réorganiser selon des plans machiavéliques proches de la pratique de l’escroquerie politique et diplomatique, dans le but de saper les efforts des Nations Unies et de diluer leurs rôles mondiaux dans la résolution des conflits.
Ainsi, la démarche de De Mistura, quelle que soit la valeur des justifications qu’il avance, est en réalité une dangereuse dérive qui établit une sorte de normalisation avec le mépris et la minimisation du rôle de l’ONU dans le traitement des affaires des peuples, et tenter de créer des intermédiaires et des alternatives fictives, de fabriquer des plateformes, des cercles et des références surréalistes sur mesure, dans le but manifeste de diaboliser les missions des Nations Unies et de son organe exécutif, le Conseil de sécurité.
Dans ce contexte, il est impératif que les décideurs du Royaume du Maroc traitent avec rigueur et sérieux les dérives incessantes de M. De Mistura, loin de toutes les justifications illogiques qu’il pourrait avancer pour légitimer sa chute corrompue, et suspendre toute forme de contact avec lui jusqu’à ce que toutes les questions liées à cette étape aux conséquences imprévisibles soient posées, et que les intentions et objectifs apparents et cachés derrière ce type de complots menaçant le parcours international de notre cause d’intégrité territoriale soient révélés.
Étant donné que la neutralité et la crédibilité de l’envoyé personnel au Sahara marocain sont aujourd’hui en jeu, il est impossible de faire confiance à tout type de médiation dans sa forme actuelle, compte tenu de cette transformation et de cette violation flagrante de toutes les règles et normes énoncées par les résolutions des Nations Unies relatives à la nature de ce conflit régional provoqué.
En d’autres termes, M. De Mistura, selon ce qui s’est passé jusqu’à présent, est devenu un médiateur international en sursis, et un envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le dossier du Sahara marocain, avec une mission suspendue jusqu’à ce que la situation soit complètement clarifiée et que les secrets de ses actions douteuses soient révélés.
Dr. Tlaty Tarik. Président du Centre Marocain d’Études et de Recherches Stratégiques
La rédaction/Le7tv