Lors des deuxièmes Assises des Industries Créatives et Culturelles (ICC), qui se sont tenues le 2 octobre 2024 à Rabat, Chakib Alj, Président de la CGEM, a lancé un appel clair en faveur d’un soutien financier renforcé pour ce secteur en plein développement. Aux côtés de David Tinel, Représentant régional pour le Maghreb de la société financière internationale (IFC), il a mis en lumière les nombreux défis auxquels font face les ICC pour devenir un moteur du développement économique et social au Maroc.
Le secteur des ICC contribue à peine à 0,5 % du PIB national, une proportion bien inférieure à celle observée dans d’autres régions du monde, où ces industries représentent environ 2 milliards de dollars et emploient plus de 50 millions de personnes, avec une contribution moyenne de 5 % au PIB. Alj a souligné qu’au Maroc, malgré des perspectives prometteuses, un financement accru est indispensable pour permettre au secteur de prospérer.
Chakib Alj a également exprimé son ambition de voir le Maroc exporter ses films et sa culture à l’international, à l’image des succès observés en Turquie et en Corée du Sud. Toutefois, il a pointé du doigt le problème du secteur informel, qui freine le développement des ICC. Pour y remédier, il a plaidé en faveur de l’adoption de lois spécifiques pour encadrer et structurer ce secteur, tout en appelant à une intégration plus poussée des technologies numériques et de l’intelligence artificielle dans les processus créatifs.
Ces Assises ont souligné l’importance de positionner les ICC comme un levier stratégique pour le développement économique du Royaume, en encourageant la collaboration entre le secteur privé et public, et en renforçant les investissements dans ce domaine clé.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv