Ce samedi 28 septembre 2024, le Hezbollah a officiellement annoncé, par le biais d’un communiqué, la mort de son Secrétaire Général, Hassan Nasrallah, tué lors d’un bombardement de l’armée israélienne (Tsahal) qui a frappé son quartier général la veille. Cette nouvelle, qui secoue profondément le Liban et la région, intervient dans un climat de tensions extrêmes entre Israël et le mouvement Chiite libanais, et pourrait avoir des répercussions dramatiques pour la stabilité du Moyen-Orient.
Selon les informations fournies par le Hezbollah, le raid israélien, mené le 27 septembre, a visé un complexe souterrain à Beyrouth où se trouvait Nasrallah, ainsi que plusieurs autres hauts responsables du mouvement. Bien que le communiqué du Hezbollah se garde de donner des détails sur les circonstances exactes de l’attaque, il condamne violemment « l’agression israélienne », promettant « une réponse à la hauteur de ce crime ».
Hassan Nasrallah, figure charismatique du Hezbollah et symbole de la résistance armée contre Israël depuis sa prise de pouvoir en 1992, avait survécu à plusieurs tentatives d’assassinat par le passé. Sa disparition brutale marque la fin d’une ère pour le Hezbollah, un mouvement qu’il avait transformé en une redoutable force militaire et politique, soutenue notamment par l’Iran.
Tsahal, de son côté, n’a pas tardé à revendiquer l’opération. Dans un communiqué publié ce matin, l’armée israélienne a affirmé avoir mené une « opération chirurgicale » visant des « objectifs stratégiques du Hezbollah ». Selon les responsables militaires israéliens, cette frappe s’inscrit dans une logique de « neutralisation des capacités ennemies » qui menaçaient la sécurité d’Israël.
La mort de Nasrallah pose d’importantes questions sur l’avenir du Hezbollah et la direction que prendra le mouvement dans les semaines et mois à venir. Sa figure dominante et incontestée laissait peu de place à une succession évidente. Il reste à voir comment les membres du mouvement et ses soutiens régionaux, en particulier l’Iran, réagiront à cette disparition, qui pourrait fragiliser la structure interne du Hezbollah.
Pour le Liban, déjà plongé dans une crise économique et politique sans précédent, la mort de Hassan Nasrallah ajoute une nouvelle couche d’incertitude. Le Hezbollah, au cœur de la scène politique libanaise et détenteur d’un arsenal militaire redoutable, est désormais sans son leader historique. Les observateurs craignent une escalade de la violence, tant sur le plan interne que dans les relations déjà tendues avec Israël.
Ce samedi 28 septembre 2024 restera dans l’histoire comme un jour de basculement pour le Hezbollah et pour le Liban. Le décès de Hassan Nasrallah, figure emblématique de la résistance chiite, redéfinit le jeu d’influence dans une région déjà tourmentée.