L’Algérie traverse une crise économique sans précédent, et la responsabilité incombe directement à la junte militaire qui a accaparé le pouvoir et ruiné l’avenir du pays. L’inflation galopante et la dévaluation historique du dinar algérien ne sont que les symptômes d’une économie en déliquescence, gangrenée par des décennies de mauvaise gestion, de corruption et de répression politique.
Aujourd’hui, le dinar algérien ne vaut plus rien : Sur le marché officiel, il s’échange à 0,073 dirham marocain, mais sur le marché noir, véritable baromètre de l’économie algérienne, il a sombré à un niveau abyssal de 0,015 dirham, soit moins de 1,5 centime marocain !!!
Une dégringolade vertigineuse qui fait écho à une époque où, dans les années 1980, un dinar valait presque un dirham ! Comment un pays riche en ressources naturelles en est-il arrivé à un tel naufrage économique ?
La chute des prix du pétrole, qui représente l’épine dorsale de l’économie algérienne, n’explique pas tout de cet état de banqueroute totale, mais révèle l’ampleur de la faillite du modèle économique mis en place par les militaires. Pendant des décennies, ils ont fait croire que la rente pétrolière pourrait éternellement soutenir une économie sclérosée. Or, la réalité est bien plus cruelle : l’économie algérienne, totalement dépendante du pétrole et du gaz (à 98%), s’effondre dès que les prix de l’or noir chutent, et ce, de manière brutale et permanente.
Face à cette situation catastrophique, les militaires qui dirigent le pays se trouvent démunis, incapables de mettre en place des réformes économiques sérieuses. Ils se tournent vers des solutions de désespoir, comme la « planche à billets », exacerbant l’inflation et accélérant la chute libre du dinar.
La « planche à billets », cette politique suicidaire, dénoncée par de nombreux experts, ne fait qu’accentuer la fuite des capitaux, tandis que les devises étrangères flambent. L’euro, en particulier, s’envole sur le marché noir (1 Euro = 250 Dinars !!!) , car les Algériens, conscients de l’effondrement imminent, convertissent leurs économies pour échapper à la débâcle de leur monnaie nationale.
La situation devient d’autant plus alarmante que l’Algérie n’a plus la capacité de séduire les investisseurs étrangers. Qui voudrait risquer son argent dans un pays dirigé par une junte militaire qui méprise l’état de droit et étouffe toute forme de contestation ? Les blocages politiques sont autant de signaux d’alerte pour les investisseurs internationaux, qui voient dans l’Algérie un terrain miné, marqué par une instabilité chronique et une économie au bord de la faillite.
Pendant que la junte militaire continue de mener le pays à la dérive, les Algériens subissent de plein fouet les conséquences de cette gestion désastreuse. Le pouvoir d’achat s’effondre, les ménages perdent confiance dans le système bancaire, et de plus en plus de citoyens cherchent à mettre leur argent à l’abri en achetant des devises étrangères. C’est une fuite en avant qui ne fera qu’accentuer la dégradation de la situation économique du pays.
La faillite de l’Algérie n’est plus une perspective lointaine, elle est déjà en marche. La comparaison avec le Venezuela, un autre pays riche en pétrole qui a sombré dans la misère à cause d’une gouvernance autoritaire et corrompue, semble aujourd’hui inévitable. L’Algérie est entrée dans un cercle vicieux de dépression économique dont il sera extrêmement difficile de sortir, et les responsables de cette catastrophe ne sont autres que les militaires qui tiennent le pays en otage.
En continuant de nier la réalité et d’étouffer toute voix dissidente, la junte militaire enfonce chaque jour un peu plus l’Algérie dans le chaos. Une chose est sûre : rien ne sera plus comme avant dans ce pays qui, autrefois, avait tous les atouts pour réussir, mais qui, aujourd’hui, se dirige droit vers le gouffre.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv