Le tennis Marocain est en pleine tourmente après une défaite cinglante face à Monaco lors du premier tour du Groupe Mondial II de la Coupe Davis. Ce revers, survenu à domicile au Royal Tennis Club de Marrakech (RTCMA), a vu l’équipe nationale s’incliner par un score sans appel de 4-0. Ce résultat pose de nombreuses questions sur l’état de la discipline dans le pays et l’avenir du tennis Marocain sur la scène internationale.
Une défaite lourde de conséquences :
Face à une équipe monégasque considérée comme modeste au regard de ses moyens et de ses résultats précédents, la défaite du Maroc est difficile à digérer. Emmenée par des joueurs comme Elliot Benchetrit (670e ATP), l’équipe marocaine n’a jamais vraiment trouvé son rythme face à des adversaires mieux classés, comme Valentin Vacherot (121e ATP) et Romain Arneodo (73e en double). Ce résultat est d’autant plus préoccupant qu’il survient à domicile, là où l’avantage du public aurait pu faire pencher la balance en faveur des Lions de l’Atlas.
L’heure des comptes est-elle arrivée ?
Après cette défaite humiliante, la question qui se pose est simple : qui est responsable de cet échec ? La Fédération Royale Marocaine de Tennis doit-elle revoir sa stratégie ? L’encadrement technique et les choix tactiques doivent-ils être remis en question ? Ou est-ce la préparation des joueurs qui laisse à désirer ? Ce revers souligne une réalité : le tennis marocain, autrefois glorieux avec des figures comme Hicham Arazi et Younes El Aynaoui, peine aujourd’hui à rivaliser sur la scène internationale.
La défaite face à Monaco marque un tournant:
Faut-il se contenter de rester dans le Groupe Mondial II, ou le Maroc doit-il ambitionner plus ? Pour l’instant, cette défaite laisse penser que l’équipe nationale stagne. Le manque de compétitivité à haut niveau est évident, et il est légitime de se demander si la gestion au sein de la fédération ne doit pas être réévaluée.
Des choix « techniques » à revoir :
Le capitaine Mehdi Tahiri a certes composé avec les meilleurs joueurs disponibles, mais les classements de ses joueurs (tous au-delà de la 600e place mondiale) révèlent un manque de profondeur et de compétitivité au plus haut niveau. En face, même sans être des superstars mondiales, les Monégasques ont démontré une meilleure organisation et une maîtrise technique indéniable.
La fuite en avant ou la réforme ?… »that’s the question »
Il est clair que cette défaite ne doit pas être prise à la légère. Le Maroc doit maintenant affronter un match de maintien crucial en février pour rester dans le Groupe Mondial II. Si la tendance ne s’inverse pas rapidement, l’équipe nationale risque de s’enfoncer dans l’anonymat des divisions inférieures, un recul inacceptable pour un pays qui a jadis brillé sur les courts de tennis mondiaux.
Cette contre-performance devrait servir de signal d’alarme pour la fédération et les décideurs du tennis national. Il est urgent de revoir la formation des jeunes, d’investir dans des infrastructures de qualité, et surtout d’offrir un encadrement professionnel à nos talents afin de les préparer aux exigences du tennis international.
Une réaction Indispensable :
Les supporters marocains ont répondu présents à Marrakech, remplissant les tribunes pour soutenir leur équipe, mais ils ont quitté le court déçus. Cette passion du public ne devrait pas être trahie par des résultats médiocres. Si le tennis marocain veut retrouver son lustre d’antan, des décisions fortes doivent être prises dès maintenant.
Cette défaite face à Monaco ne doit pas être vue comme une fin, mais comme un appel au réveil. Le potentiel est là, mais encore faut-il que la fédération et les acteurs du tennis marocain prennent conscience des lacunes actuelles et travaillent ensemble pour redresser la barre. La Coupe Davis 2024 restera sans doute dans les annales comme un moment charnière pour l’avenir du tennis marocain.