Des militants de la société civile issus des provinces du Sud ont présenté devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, réuni pour sa 57è session à Genève, des témoignages aussi émouvants que poignants sur les graves violations et abus commis par le polisario.
Lors des débats du CDH tenus en interaction avec le rapport annuel du Haut-commissaire aux droits de l’Homme, ces acteurs associatifs ont affirmé que le moment est venu pour agir afin de mettre un terme au drame des populations des camps de Tindouf et établir les faits à ce sujet.
Ont pris la parole au cours de ces séances, les militants sahraouis Shaibata Mrabih Rabou et Hamada El Bihi qui ont attiré l’attention du conseil sur la persistance d’un climat de non-droit dans les camps où les sévices systématiques, les arrestations arbitraires et les exactions sont monnaie courante.
« Notre devoir en tant qu’ONG est de sensibiliser le conseil et la communauté internationale sur la réalité de ce que subissent les populations séquestrées dans le Sud-ouest algérien, du point de vue des droits humains », a déclaré à la MAP M. Mrabih Rabou, président du Centre du Sahara pour les études sur le développement et les droits de l’Homme.
De son côté, Hamada El Bihi, arraché à sa famille par les séparatistes du polisario alors qu’il n’était âgé que de quatre ans, a appelé la communauté internationale à rétablir la justice dans les camps de Tindouf et à assurer la protection de ses populations, en particulier les défenseurs des droits humains.
Selon la présidente de l’Observatoire international sur la paix, la démocratie et les droits de l’Homme, Aicha Douihi, les acteurs de la société civile sahraouis sont conscients de leur rôle de premier plan dans la dénonciation des graves violations des droits humains commis par les séparatistes et de la situation de non-droit qui y persiste.
C’est dans cet esprit qu’ils veillent à faire entendre la voix des victimes des exactions des dirigeants séparatistes sur les cas notamment de détention abusive, de torture et de disparition forcée.
« L’inaction devant la situation explosive dans les camps de Tindouf, marquée par la répression de toute voix dissonante, ne fait qu’aggraver les choses », a-t-elle mis en garde, relevant que l’effritement et les divisions internes du polisario laissent planer un sérieux danger sur la paix et la sécurité dans la région.
La session de septembre du CDH a été marquée par le soutien ferme apporté par une quarantaine de pays à la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.
Dans une déclaration prononcée en son nom par l’ambassadeur, représentant permanent de la République dominicaine, Hector Virgilio Alcántara, le groupe a mis en avant l’interaction « constructive, volontaire et profonde” du Maroc avec le système des droits de l’Homme de l’ONU.
La rédaction/Le7tv