Le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères de la Chine, Monsieur Lin Jian, a récemment fait une publication retentissante sur la plateforme X (anciennement Twitter), réaffirmant la position claire et inébranlable de Pékin quant à l’inexistence de la prétendue « rasd » :
En effet, à l’occasion du Sommet Chine-Afrique FOCAC 2024, Monsieur Lin Jian a souligné que seuls 53 des 54 États africains avaient pris part à l’événement (l’Eswatini n’ayant pas participé). Par cette déclaration, la Chine affirme, sans ambiguïté, qu’elle ne reconnaît que 54 pays sur le continent !…
La position de la Chine : un rejet clair de la « rasd »
Cette prise de position de la Chine n’est pas nouvelle, mais elle vient renforcer le refus ferme de Pékin de reconnaître la « rasd ». Pour le Gouvernement Chinois, la souveraineté des pays est une question capitale qui ne laisse aucune place aux entités séparatistes. Pékin a toujours maintenu une ligne diplomatique claire sur la question, soutenant fermement la position du Maroc concernant son Sahara, en opposition directe avec la reconnaissance de la « rasd » par l’Union Africaine.
En rappelant que seuls 54 pays africains existent dans ses relations diplomatiques, la Chine envoie un message fort non seulement à l’Afrique, mais aussi à la communauté internationale. Ce geste marque une solidarité explicite avec le Maroc, un partenaire clé de Pékin, et son intégrité territoriale, rejetant toute forme de reconnaissance à des entités qu’elle considère comme non légitimes.
Le Forum sur la Coopération Sino-Africaine : un événement majeur pour l’Afrique
Le Sommet Chine-Afrique FOCAC, qui a vu la participation de 53 pays africains, témoigne une fois de plus de l’importance des relations sino-africaines. Ce forum, qui se tient régulièrement pour renforcer les liens économiques et politiques entre la Chine et l’Afrique, représente un cadre incontournable pour discuter de questions de développement, de commerce, d’infrastructures et de coopération internationale.
La Chine, qui reste l’un des plus grands investisseurs et partenaires commerciaux de l’Afrique, utilise ces sommets pour cimenter son influence sur le continent, tout en respectant les souverainetés nationales.
Le contraste avec la position de l’Union Africaine :
En incluant la « rasd » dans son organisation en tant que 55e membre, l’Union Africaine se place en porte-à-faux par rapport à plusieurs pays influents, dont la Chine. Ce soutien à une entité qui n’est reconnue que par un nombre limité de pays divise le continent et fragilise les efforts de coopération globale. La position de l’UA, qui reconnaît la « rasd » comme membre, entre en conflit avec la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur son Sahara.
En réaffirmant qu’elle ne reconnaît que 54 États africains, la Chine met en lumière cette fracture au sein de l’Union Africaine. Par cette position claire, Pékin adresse indirectement une critique à l’UA et met en garde contre toute tentative de légitimation d’entités séparatistes. Pour la Chine, l’avenir des relations sino-africaines doit passer par la stabilité des États souverains et le respect de leurs intégrités territoriales.
Un soutien explicite au Maroc :
Cette déclaration intervient dans un contexte où les relations sino-marocaines sont au beau fixe, avec une coopération croissante dans de nombreux domaines, notamment les infrastructures, l’énergie et l’industrie. Le soutien de la Chine à la position marocaine concernant la question du Sahara est indéniable, et cette déclaration ne fait que renforcer cette alliance stratégique.
Le Maroc, qui voit en la Chine un partenaire majeur pour son développement économique, trouve en Pékin un allié diplomatique de poids dans sa quête de reconnaissance internationale de sa souveraineté sur le Sahara. La Chine, par cette posture, se positionne non seulement comme un acteur clé en Afrique, mais aussi comme un partenaire fidèle du Royaume dans cette question cruciale.
En excluant la « rasd » de ses relations diplomatiques et en ne reconnaissant que 54 États africains, la Chine envoie un signal fort à la communauté internationale et à l’Union Africaine. Pékin réaffirme sa position sur la souveraineté des États, tout en consolidant ses alliances stratégiques, notamment avec le Maroc. Ce geste marque également une étape importante dans les relations sino-africaines, où la stabilité, le respect des intégrités territoriales et le développement mutuel demeurent les priorités de Pékin.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv