Vague de répression en Algérie: La junte militaire intensifie les arrestations de militants et d’opposants avant la présidentielle

À l’approche de la présidentielle prévue le 7 septembre, l’Algérie semble plonger davantage dans l’autoritarisme. Le régime militaire en place, obsédé par le maintien du pouvoir, orchestre une vague de répression sans précédent, ciblant toute forme d’opposition, de contestation ou simplement d’opinions divergentes. Depuis la chute du président Bouteflika en 2019, le mouvement Hirak a incarné l’espoir d’une transformation démocratique. Mais cette aspiration est aujourd’hui anéantie par une machine répressive implacable.

Des arrestations arbitraires se multiplient à travers tout le pays. Militants, intellectuels, journalistes, voire simples citoyens, sont pris dans les filets d’un système judiciaire corrompu et inféodé au régime militaire. Les voix dissidentes sont réduites au silence, étouffées par des accusations fallacieuses de « propagation de discours de haine » ou d' »apologie du terrorisme ». Même les critiques légères à l’encontre du président Tebboune sur les réseaux sociaux suffisent à envoyer quelqu’un derrière les barreaux.

L’indifférence internationale face à cette tragédie est glaçante. Alors que des dizaines d’Algériens sont emprisonnés pour délit d’opinion, le président Tebboune avance vers une réélection sans concurrence sérieuse ni débat public. Les médias sont muselés, et la peur règne dans les esprits, amplifiée par un système judiciaire qui maintient les détenus en prison avant tout jugement, prolongeant ainsi leur supplice et dissuadant quiconque de s’exprimer.

L’Algérie d’aujourd’hui, sous la poigne de fer des généraux, s’éloigne chaque jour un peu plus des idéaux de liberté et de démocratie pour lesquels des milliers d’Algériens ont lutté. La présidentielle à venir n’est qu’une farce orchestrée par un régime en décomposition, prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Une nouvelle phase sombre de l’histoire algérienne s’écrit, marquée par la répression et l’oppression des voix libres.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv