La « trottinette électrique » est devenue, durant les dernières années, l’un des moyens de transport urbain les plus prisés, avec un nombre d’utilisateurs croissant parmi les différentes tranches d’âge et franges sociales.
Compte tenu de la congestion du trafic dont souffrent les métropoles, le marché des véhicules équipés d’un moteur électrique à usage personnel s’est fortement développé. Son atout majeur : favoriser une mobilité plus fluide, notamment aux heures de pointe.
Contrairement à ce que pensent certains, l’invention de la trottinette date de plus d’un siècle. La première version était équipée d’un moteur à essence avec un petit réservoir, roulant à une vitesse de près de 32 km/h. D’autres modèles sans moteur ont par la suite vu le jour, avant de revenir en force durant les dernières années, équipés d’un moteur électrique.
Grâce à sa légèreté, son ergonomie, son autonomie qui atteint jusqu’à 30 km avec une seule charge, outre le fait qu’elle soit facile à conduire sur des routes très fréquentées, la demande pour ce véhicule respectueux de l’environnement n’a cessé de monter en flèche.
Cependant, l’usage des trottinettes électriques soulève un certain nombre de problèmes, aussi bien d’ordre juridique avec l’absence d’un texte légal régissant son usage, ou d’ordre sécuritaire lié au respect des usager du code de la route, sachant que certains modèles atteignent des vitesses élevées.
À Rabat, à l’instar d’autres villes et régions du Royaume, de nombreux citoyens qui se déplacent en train à leur lieu de travail, ont pris l’habitude d’utiliser la trottinette comme moyen de transport complémentaire entre leur lieu de résidence et la gare.
À ce propos, Abdelilah, un Rbati employé dans une entreprise de sous-traitance à Casablanca, a vanté les avantages de ce moyen de transport qui permet de gagner un temps précieux dans les déplacements quotidiens et d’éviter le désagrément des bouchons qui affectent les transports publics traditionnels.
Interrogé sur son respect des mesures de sécurité, notamment le casque de protection, il a confirmé qu’il l’utilise systématiquement, notamment après avoir été victime d’un accident de la route qui lui a causé des blessures graves, en l’absence d’assurance couvrant les frais d’hospitalisation ou d’une loi régissant l’utilisation de ce véhicule.
À cet égard, le président de l’Observatoire marocain de la sécurité routière et de la formation professionnelle, Noureddine Boutayeb, a souligné qu’en interaction avec la tendance haussière qu’a connue l’utilisation des véhicules de transport personnel à moteur, son organisme a lancé une série d’activités et de campagnes de sensibilisation pour mettre en évidence les normes techniques et les caractéristiques à respecter en matière d’équipements de ces véhicules.
Il a ajouté, dans une déclaration à la MAP, que l’observatoire cible en particulier les jeunes, pour les sensibiliser sur l’obligation du port d’un casque de protection qui répond aux normes de qualité et de sécurité, tout en appelant à ne pas modifier les capacités techniques du véhicule afin de booster sa vitesse.
Il convient de rappeler que devant l’insouciance de certains utilisateurs de la trottinette électrique, qui représente une source d’inquiétude pour de nombreux citoyens, y compris les piétons et les automobilistes, le ministère de tutelle s’active pour promulguer un texte juridique régissant l’utilisation de ce moyen de transport.
En attendant la promulgation d’une loi réglementant ce type de véhicules, l’utilisation responsable des « Trottinette électriques » et autres nouveaux moyens de transport reste une nécessité urgente pour assurer la sécurité, non seulement des utilisateurs de ces véhicules , mais de l’ensemble des usagers de la route.
La rédaction/Le7tv